Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Kevin Punter est aujourd’hui l’une des plus grosses stars en Europe, et donc l’une des mieux payées. Pourtant, il n’est pas totalement épanoui puisque son rêve est encore de découvrir la NBA. Il a expliqué ce qui le bloquait financièrement.
Alors que c’était perçu comme une régression par certains, les joueurs qui arrivent en fin de parcours en NBA n’hésitent désormais plus à traverser l’Atlantique pour découvrir l’Europe et le basket FIBA. Après avoir été coupé par les Celtics par exemple, Lonnie Walker IV, qui tournait encore à 10 points de moyenne l’année passée, n’a pas attendu longtemps avant de rejoindre la Lituanie.
De même, l’été dernier, Evan Fournier a refusé au moins une offre de contrat de la part des Wizards pour s’engager avec l’Olympakos, où il est déjà une véritable star. Mais attention, ces cas ne sont pas majoritaires. En Europe, il y a aussi des talents qui rêveraient de faire le chemin inverse mais qui ne le peuvent pas.
Une superstar d’EuroLeague cash sur les salaires
Contrairement aux idées reçues ce n’est pas forcément une question de niveau, mais plutôt une question de rémunération. Car la NBA n’est pas lucrative pour tout le monde, comme l’a expliqué la superstar du FC Barcelone Kevin Punter. Retourner chez lui et enfin vivre son rêve ne lui permettrait pas forcément de prendre soin de ses proches. Il s’est exprimé pour Swish Culture :
Quand j’étais jeune j’avais deux rêves : être en NBA et prendre soin de ma famille, m’assurer que tout le monde aille bien financièrement. Qu’est-ce qui est le plus important pour moi ? Ma carrière va s’arrêter un jour, et quand je prendrais ma retraite je veux avoir tiré profit au maximum. J’ai joué gratuitement pendant 22 ans, alors avec un peu de perspective, tu comprends qu’il faut faire tout son possible pour assurer son avenir.
En Europe j’ai commencé avec un contrat à 40.000 dollars pour la saison, et je n’ai pas signé mon premier contrat à plus de 1 million avant ma 6ème saison. J’ai eu besoin de 5 années pleines pour atteindre le palier des contrats à 7 chiffres. Quand tu débarques tu pars du bas de l’échelle et ça prend du temps de monter.
Après avoir fait ses preuves, Kevin Punter est aujourd’hui très bien payé en Europe. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il refuse de vivre son rêve de NBA pour le moment, car il sait qu’il n’y trouverait pas la même sécurité financière. Et à 31 ans, les opportunités dans la grande ligue risquent de se faire de plus en plus rare pour lui…
On entend souvent parler des joueurs qui quittent la NBA pour signer en Europe, mais rarement des joueurs qui, à l’inverse, sont coincés en Europe et rêveraient de découvrir le plus haut niveau mondial. C’est le cas de Kevin Punter.