Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Sélectionné juste derrière Victor Wembanyama lors de la Draft 2024, Scoot Henderson n’a pour l’heure clairement pas rencontré la même réussite que lui en NBA. Il a cependant livré une réponse intéressante à son sujet lors d’une récente interview.
À l’époque, certains considéraient qu’il méritait davantage le statut de first pick. Or, jusqu’à présent, les Spurs n’ont pas eu à regretter le fait de ne pas avoir sélectionné Scoot Henderson. Au lieu de cela, ils se montrent très satisfaits du rendement de Victor Wembanyama, Rookie de l’Année en titre et toujours impressionnant en tant que sophomore. Les Blazers, eux, peuvent en revanche afficher un brin de déception.
Scoot Henderson révèle son point de vue sur Victor Wembanyama
Arrivé à Portland en tant que second choix de Draft, Henderson faisait logiquement l’objet de grandes attentes et se voyait même appelé à prendre la suite de Damian Lillard sur place. Or, à l’heure actuelle, il ne semble toujours pas avoir trouvé ses marques en NBA et ne fait même pas l’unanimité dans sa franchise. Un rude début de carrière qui lui a néanmoins permis de tirer un enseignement, qu’il révèle à HoopsHype :
Scoot Henderson : Je pense que l’une des leçons les plus précieuses que j’ai apprise, c’est de ne pas se préoccuper du jeu des autres. Ne pas souhaiter avoir ceci ou cela. Je le savais depuis longtemps, mais je dirais que ça reste quelque chose d’utile pour tous les jeunes joueurs qui cherchent à aller plus haut. Il faut contrôler ce que tu peux contrôler, c’est-à-dire ton travail, ton jeu et ta préparation mentale et physique.
À ce titre, le meneur de 20 ans assure ne pas surveiller les performances de Wembanyama, ni même de Brandon Miller, troisième choix de sa cuvée et de plus en plus en vue aux Hornets :
Scoot Henderson : Honnêtement, je ne le suis pas du tout plus qu’un autre. Idem pour Brandon Miller. Je garde simplement un œil sur le reste de la ligue dans sa globalité.
Si l’un d’eux sort du lot ou nous affronte, je le verrai. En ce qui me concerne, je veux être l’un des meilleurs joueurs de la ligue. Je ne veux pas simplement être l’un des meilleurs jeunes. C’est mon objectif.
Toujours aussi ambitieux, Henderson ferait néanmoins peut-être bien de ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre.
En effet, actuellement, peu d’observateurs citent son nom ne serait-ce que parmi les jeunes pousses les plus talentueuses du circuit. Mieux vaudrait dès lors pour lui qu’il parvienne à intégrer ces discussions avant de rêver de faire partie du gratin de la ligue. Cela passera peut-être par son récent retour sur le banc, lui qui s’est montré à son avantage en tant que remplaçant lors de ses deux dernières apparitions.
Dans l’ombre de Victor Wembanyama, Scoot Henderson continue de tracer son chemin sans se soucier outre-mesure des prestations du Français. Une recette dont les résultats laissent jusqu’ici à désirer, mais qu’il n’a semble-t-il pas pour intention de changer.