À 47 ans, Sébastien Chabal livre son avis sans filtre sur Antoine Dupont : « Lui, c’est un…

Les rugbymen français Antoine Dupont (gauche) et Sébastien Chabal (droite)
TNT Sports (DR) / Clique TV (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Ancienne star de l’équipe de France, Sébastien Chabal a depuis laissé ce statut à Antoine Dupont. Dans un entretien accordé à Clique, il a d’ailleurs comparé sa mise en lumière sous le maillot Bleu avec celle du récent champion olympique.

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À l’inverse d’Antoine Dupont, il n’a jamais hérité du brassard de capitaine en sélection. En revanche, Sébastien Chabal a lui aussi incarné le rôle de coqueluche du rugby français durant sa carrière. À défaut d’un palmarès et d’un talent similaire à celui du jeune demi de mêlée, il pouvait compter sur un charisme hors norme et une puissance dévastatrice pour se faire apprécier du public français. Ce, sans l’avoir vraiment voulu.

Sébastien Chabal prend ses distances avec Antoine Dupont

Plus de dix ans après son départ à la retraite, Chabal reste une personnalité à part entière du rugby français. Reconverti consultant pour Canal+, il a en outre récemment accordé une interview à la chaîne cryptée, et plus précisément à Clique. L’occasion pour lui de revenir sur la notoriété qu’il a pu acquérir grâce à l’équipe de France et sur l’image de l’ovalie qu’il a alors pu transmettre dans l’Hexagone :

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Sébastien Chabal : J’ai vécu quelque chose d’incroyable. Et puis j’ai eu la chance de disputer la Coupe du monde 2007 en France. Même si on ne l’a pas gagné, c’était quelque chose de génial. Il y a eu un engouement, les Français ont découvert ce sport. Ils ont vu que, malgré le fait que c’est un sport de brutes, on est plutôt sympas et qu’on pouvait passer du bon temps dans un stade. Ça, c’est cool.



Relativement méconnu avec le Mondial 2007, l’ancien avant y a notamment obtenu ses lettres de noblesse grâce à son look, reconnaissable entre mille et qui lui a valu son surnom de « Caveman ». Sans parler de son attitude conquérante face au traditionnel Haka de la Nouvelle-Zélande, gravée dans la légende. Cela dit, pas question pour lui de s’élever au même rang qu’un Antoine Dupont et se qualifier de « héros national » :

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Sébastien Chabal : Je ne dirais pas que je suis devenu un héros ; plutôt une mascotte. Si on doit parler de héros, on va plus prendre Antoine Dupont, qui aujourd’hui marche sur l’eau et est un extraterrestre sur les terrains de rugby. Lui, c’est un héros national.

S’ils ne partagent donc pas le même statut selon lui, Chabal et Dupont ont néanmoins vécu la même désillusion avec les Bleus.

En effet, tout comme en 2007, la France a accueilli la Coupe du monde de rugby en 2023 et se présentait comme l’un des favoris du tournoi. Or, les hommes de Fabien Galthié ont vu leur parcours s’arrêter « dès » les quarts de finale, suite à une défaite controversée face à l’Afrique du Sud (28-29). Seize ans après la demi-finale perdue contre l’Angleterre (9-14), le rugby français est ainsi resté sans sacre mondial.

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Placé sous le feu des projecteurs lors de la Coupe du monde 2007, Sébastien Chabal représentait alors davantage une mascotte qu’un héros du rugby français selon lui. Il préfère ainsi laissé cette cape à Antoine Dupont, bien plus méritant à ses yeux.

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