Salement insulté par Bernard Lama, Fabien Barthez (53 ans) sans détour sur lui : « Pour moi, il…

Fabien Barthez et Bernard Lama
RMC (DR) / Outre Mer News (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Groupe dans le groupe, les gardiens de but sont à part au sein d’un effectif. Et si tout se passe parfois très bien, les tensions ne sont pas rares entre les portiers d’une même équipe. La preuve avec Fabien Barthez et Bernard Lama, qui ne se sont jamais ménagés par presse interposée – tant et si bien que « Fabulous Fab » a fini par répondre aux propos crus de son homologue.

Publicité

Si France 1998 fait aujourd’hui figure d’étendard d’une époque heureuse et bénie, tout n’était pas parfait au sein du groupe durant les 2 mois de préparation et de compétition – et c’est normal. Parmi les tensions qui sont survenues, impossible de ne pas penser à l’ambiance assez pesante entre Fabien Barthez et Bernard Lama.

Il faut dire que l’Ariégeois avait progressivement pris la place de Lama, qui n’avait pas beaucoup apprécié. Lors du dernier match de poules du Mondial 1998 face au Danemark, ce dernier avait d’ailleurs refusé de jouer à la dernière minute, poussant Barthez à enfiler les gants pour ce match sans intérêt. Et ce n’est pas tout.

Publicité

Plusieurs années plus tard, dans une interview accordée à « So Foot », l’ancien gardien du PSG s’était en effet fendu d’une sortie très remarquée sur son ancien coéquipier en bleu :

Barthez, c’est un bon soldat ! Il est blanc, pas très intelligent, il ne fait pas trop d’histoires, il a été le chouchou à une époque mais aujourd’hui, on ne l’appelle pas pour parler de football. Des gens ont monté ce truc, cette rivalité. Barthez a été un symbole de la lutte anti-Lama : des joueurs voulaient me sortir et les médias ont joué le jeu de Barthez.



Fabien Barthez très froid avec Bernard Lama

Sur le moment, le divin chauve n’avait pas répondu à ces attaques appuyées, remettant notamment en cause son intelligence. Mais dans un documentaire de L’Équipe consacré à l’Euro 2000, Barthez avait répondu avec un credo clair : pour lui, Lama n’existait tout simplement pas.

Bernard est numéro 2, Ulrich Ramé est derrière. Et ça se passe bien. Les petits trucs de 1998 sont oubliés, mis de côté. Et je ne gaspillais pas mon énergie à savoir si Bernard Lama faisait ça ou ça. Les polémiques sont faites pour déstabiliser, ça ne compte pas.

Publicité

Je suis là pour être le meilleur et pour gagner. Bernard Lama n’existait pas pour moi à l’époque. Je me concentrais sur mon job.

Focus sur son objectif d’être le plus performant possible, Barthez a tout simplement décidé d’ignorer son rival. Une technique payante pour le portier français, qui préfère surtout se souvenir de la finale folle face à l’Italie. En effet, fait rare pour un gardien, il est directement impliqué sur le but de l’égalisation de Sylvain Wiltord à l’ultime minute :

Tu fais partie du truc, en deux passes. Et tu sais que le match est gagné… Tu sais que c’est fini, ils sont morts les Italiens. Je les vois sur le banc de touche. Ils ont des têtes décomposées. Quand il n’y pas de réaction, c’est pas bon. Ils ont pris une cartouche avec ce but.

Publicité

Il ne peut y avoir de la place que pour un seul gardien de but titulaire dans une équipe, et c’est Fabien Barthez qui avait gagné cet honneur en 1998 et 2000. Bernard Lama, lui, semble ne jamais l’avoir vraiment digéré, au point de susciter les critiques de certains autres joueurs avec ses propos – Christophe Dugarry en tête. Une chose semble sûre : les deux portiers ne partiront pas en vacances ensemble !

Multisports

Les dernières actus