NBA – Un ancien du Jazz sans détour : « Le Rudy Gobert de notre époque, c’était lui »

La star NBA française du Utah Jazz, Rudy Gobert, a récemment vu une nouvelle franchise se positionner sur son dossier
Rawel Visual

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

S’il est aujourd’hui aux Wolves, Rudy Gobert demeure avant tout une légende du Jazz où il a passé l’essentiel de sa carrière. Il y était devenu le digne successeur d’une icône de la franchise, comme un ex-joueur des Mormons l’avait expliqué il y a quelques années. 

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Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que Rudy Gobert évolue aux Timberwolves, en attendant de savoir combien de temps il y restera. Que retenir pour le moment de son parcours dans le Minnesota ? Il y a bien sûr toutes ces critiques autour de son utilité en attaque, de son incapacité à avoir un impact en playoffs… mais aussi ses accomplissements en saison régulière, surtout en 2034-24.

L’an passé, le Français est en effet allé chercher son quatrième titre de Défenseur de l’Année, égalant ainsi un record NBA. Les trois premiers, l’intéressé les a remportés durant son aventure au Jazz, où il a démarré sa carrière sur le sol américain. Il n’est pas exclu que The Stifle Tower ait un jour son maillot retiré au sein de la franchise.

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Mark Eaton, le légendaire ancêtre de Rudy Gobert au Jazz

À vrai dire, seul un autre pivot peut prétendre à être devant Gobzilla dans la hiérarchie all-time des Mormons : l’immense Mark Eaton, également DPOY en 1985 et 1989. Décédé en 2021 après un accident de vélo, il avait laissé les fans le coeur brisé ainsi qu’une foule de souvenirs à ses anciens coéquipiers. Parmi ces derniers, Thurl Bailey n’avait pas mâché ses mots sur le colosse (2m24) en interview avec The Athletic :



Dieu n’aurait pas pu mettre une âme plus douce et plus aimable dans un corps plus grand que Mark Eaton. J’ai beaucoup de bons souvenirs de basket-ball parce que son histoire est unique. Il a travaillé dur pour devenir l’un des meilleurs. Il a appris à protéger la peinture et il a sauvé ses coéquipiers. Nous nous sommes parfois trop reposés sur lui. Il était le Rudy Gobert de notre époque.

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La dernière phrase est d’autant plus symbolique que le Tricolore était très proche d’Eaton, ce dernier ayant volé à son secours après la polémique autour de lui au début de la pandémie. Comme Gobert, l’ancien big man était du genre à ne pas trop contribuer en attaque, mais à peser de tout son poids de l’autre côté du terrain comme le confiait Dave Freeman, directeur du développement des joueurs à Salt Lake City :

C’était unique de voir quelqu’un dominer les matchs en contrant les tirs dans la peinture. Il a été sélectionné au quatrième tour et il est passé du statut de projet à celui de titulaire, puis de Défenseur de l’Année. Tout le monde respectait ses efforts et sa façon de travailler. Il était capable d’influer sur les matchs tout en étant un joueur offensif peu doué. Il était agréable à regarder.

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Encore à ce jour, personne n’a fait mieux que les 3.5 contres de moyenne en carrière (!) de Mark Eaton, lui qui en avait même enregistré 5.6 par match en 1984-85. Un protecteur d’arceau d’élite capable de mettre fin à n’importe quelle incursion adverse sous le panier… ce qui n’est pas sans rappeler Rudy Gobert qui s’en est certainement inspiré.

Déclarations Les Français (NBA) NBA 24/24 Rudy Gobert Utah Jazz

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