Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Comparé à de nombreuses légendes depuis son arrivée en NBA, Victor Wembanyama tend à justifier ces rapprochements via ses performances. Dernièrement, c’est un parallèle avec son compatriote Joakim Noah qui a été dressé aux États-Unis.
Les plus sceptiques se contentaient de citer Ralph Sampson ou Kristaps Porzingis. D’autres se montraient plus optimistes et évoquaient Kareem Abdul-Jabbar, Kevin Durant ou Wilt Chamberlain. En tout cas, Victor Wembanyama n’a cessé d’alimenter les discussions depuis son arrivée en NBA. Ce, notamment via des comparaisons de taille avec certains de ses illustres aînés, comme cela a été le cas récemment.
Victor Wembanyama sur la même lignée… que Joakim Noah ?
Élu Rookie de l’Année l’an dernier, Wembanyama parait bien parti pour étoffer encore un peu plus son palmarès dans les mois à venir. Après un quart de saison disputé, il se dresse ainsi comme le favori au titre de Défenseur de l’Année. Ce, malgré un niveau d’investissement qui laisse parfois à désirer dans le domaine. Un constat logique selon le journaliste US Andrew Salop, qui déclare dans RealGM Radio :
Andrew Salop : Les meilleurs défenseurs de l’histoire savaient comment dépenser intelligemment leur énergie. Par exemple, Bill Russell savait quand laisser marquer Wilt Chamberlain pour qu’il ne s’énerve pas. En ce qui concerne Wemby, tout parait si facile pour lui étant donné qu’il est tellement grand et qu’il est un incroyable athlète, qu’il n’a pas besoin d’y aller à 100% constamment. Il faut savoir être intelligent.
Un discours similaire à celui livré par son confrère Wes Goldberg, qui a quant à lui dressé un autre rapprochement vis-à-vis de Wemby. Selon lui, le jeune intérieur français suivrait notamment les traces d’un certain… Joakim Noah :
Wes Goldberg : Wembanyama me rappelle Marc Gasol et Joakim Noah, dans le sens où on dirait qu’il ne fait jamais tout ce qu’il pourrait faire en défense.
Je me souviens que Marc Gasol arrivait à lire les systèmes adverses avant qu’ils soient exécutés. Il n’avait qu’à se mettre au bon endroit pour les perturber. Victor Wembanyama a cette même capacité, juste en étant sur le terrain. Quand il est sous le cercle, il est si long et dissuasif… Ce n’est pas pour rien que les adversaires affichent face à lui une adresse au tir inférieure de 20% à leur moyenne au panier.
Autrement dit, même en économisant son énergie sur certaines séquences défensives, Victor resterait une menace suffisamment intimidante pour déjouer les plans de ses adversaires. Un atout de taille dans la course au DPOY, en témoignent les sacres de Marc Gasol en 2013 et de Joakim Noah en 2014. À voir si le prodige tricolore justifiera ce parallèle jusqu’au bout en soulevant à son tour le trophée dans quelques mois.
Pour plusieurs journalistes américains, Victor Wembanyama prendrait la même direction que les plus illustres défenseurs de l’histoire en parvenant à limiter ses efforts dans le domaine. Une qualité non négligeable qu’affichait notamment Joakim Noah à son prime.