Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Larges vainqueurs des Lakers, ce lundi (109-80), les Timberwolves restent malgré tout en difficulté dans la conférence Ouest. Témoin de leur début de saison délicat, Chandler Parsons a tenté d’émettre un diagnostic et cite notamment… Rudy Gobert.
Sur le plan comptable, une série de victoires ne pouvait certainement pas leur faire de mal. Après avoir disposé des Clippers, vendredi dernier, les Timberwolves ont déroulé ce lundi face aux Lakers (109-80). Une raclée qui leur permet néanmoins simplement de retrouver un bilan à l’équilibre (10-10), preuve des difficultés qui sont les leurs depuis le début de la saison. Chacun tente dès lors de comprendre cette surprenante entame.
La clé des maux des Timberwolves selon Chandler Parsons
Finalistes de conférence il y a quelques mois seulement, les Wolves paraissent en l’état bien loin de pouvoir conserver ce statut à l’issue de la saison. À vrai dire, ils ne pourraient même pas prétendre au Play-In Tournament avec leur classement actuel en NBA (11èmes à l’Ouest). Une rétrogradation forcément difficile à accepter pour leurs fans, comme l’a résumé Chandler Parsons sur le plateau de Run It Back :
Chandler Parsons : Rappelez-vous quand ils ont gagné le Play-In et que Pat Beverley est monté sur la table de marque… Tout l’environnement de la franchise avait faim et voulait un run pour le titre, et c’est ce qu’elle a laissé entrevoir l’an dernier. Et puis il y a eu ce trade qui n’a pas vraiment fonctionné jusqu’ici, donc les fans se disent qu’ils sont devenus moins bons et ont l’impression que le ciel leur tombe sur la tête.
Pour Parsons, l’explication de cette relative déchéance serait assez simple et résiderait dans l’association désormais formée par Rudy Gobert :
Chandler Parsons : Le timing de ce trade n’a jamais fait aucun sens. Et puis quand vous les regardez jouer, le constat est assez simple : le spacing n’est plus là !
Karl-Anthony Towns est l’un des meilleurs bigs shooteurs de l’histoire. Son duo avec Rudy Gobert fonctionnait bien. Julius Randle et Rudy Gobert, ça ne fonctionne pas vraiment. Offensivement, ça reste robuste, capable de prendre des rebonds et tout ça, mais dans cette ligue, tout est question de shooting. C’est pour ça qu’Anthony Edwards prend plus de tirs à 3 points que jamais : parce que la raquette est bouchée.
Complémentaire avec Karl-Anthony Towns, Gobert le serait beaucoup moins avec Julius Randle. De quoi pousser Parsons à se montrer assez pessimiste concernant Minnesota :
Chandler Parsons : Je pense qu’ils ont suffisamment de talent dans leur effectif, que Donte (DiVincenzo) va commencer à trouver son rythme… mais KAT faisait plus sens selon moi dans ce roster.
Pour Chandler Parsons, il est clair que l’échange bouclé par les Timberwolves avant le début de saison les a plus desservis que l’inverse. L’alchimie qu’affichait par exemple Rudy Gobert avec Karl-Anthony Towns ne se retranscrirait pas avec Julius Randle.