Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Tony Parker a longtemps été une référence au poste de meneur en NBA, inspirant bon nombre de ses pairs. Collin Sexton n’est d’ailleurs près d’oublier son tout premier face-à-face avec le Français, lorsqu’il évoluait encore aux Cavaliers. Ça s’était mal fini…
Devin Vassell et Stephon Castle sont prometteurs aux Spurs, à n’en pas douter. Mais ont-ils ce qu’il faut pour passer un jour devant Tony Parker dans la hiérarchie all-time de la franchise ? Rien n’est moins sûr pour le moment, car les deux pépites ont beaucoup de pain sur la planche si elles veulent distancer l’ancien meneur de l’escouade texane.
Avec quatre titres de champion NBA, un maillot retiré au sein de l’AT&T Stadium ainsi qu’un MVP des Finales en 2007, l’ancien leader des Bleus s’est imposé comme une légende de la grande ligue en 18 saisons sur les parquets américains. D’autant plus que son style de jeu a beaucoup inspiré d’autres guards de petite taille comme lui, Chris Paul et Kyrie Irving n’hésitant pas à le citer comme un modèle à suivre.
Quand TP terrorisait Collin Sexton lors de leur premier duel
Preuve de son talent immense au scoring, Parker était crrément dans le Top 5 des meilleurs marqueurs dans la peinture pendant la saison 2011-12. Les autres étaient des joueurs bien plus grands… Même dans sa dernière campagne disputée sous le maillot des Hornets, il était encore capable de mettre la misère aux adversaires. Collin Sexton avait raconté une bonne anecdote sur le sujet en 2021, sur le podcast de JJ Redick :
Tout a changé pour moi au cours de la saison rookie, je crois que j’affrontais Tony Parker et il m’a fait faire quatre fautes pendant le premier quart-temps. Je me demandais : « Comment il fait ça ? » J’était abasourdi parce que je n’avais encore jamais vécu une chose pareille. Il me disait : « Je t’ai eu, rookie. » Je ne pouvais rien faire contre lui, il m’a poussé à faire quatre fautes.
Pour rappel, TP était alors âgé de 36 ans et n’était donc évidemment plus la mobilette qu’il a pu être à San Antonio. Mais avec son expérience infiniment supérieure à celle de son jeune vis-à-vis, il ne s’était pas gêné pour exploiter la moindre faiblesse dans le jeu de Sexton. Ce dernier avait d’ailleurs reconnu qu’il s’agissait d’un mal pour un bien :
C’est là que j’ai réalisé que je devais connaître tous mes adversaires. Kemba ne jouait pas ce soir-là donc j’ai réalisé : « Ok, il est temps de s’améliorer. » En regardant la vidéo, j’ai dû apprendre à comprendre ce que je regardais. Certains disent qu’ils regardent beaucoup de vidéos, mais tu peux regarder sans vraiment comprendre ce qu’il se passe, les tendances des équipes, quels systèmes elles aiment utiliser.
Même en toute fin de parcours, Tony Parker était encore capable de mettre la misère aux jeunes meneurs de la ligue, se reposant sur sa science du jeu pour les pousser à la faute. Collin Sexton l’avait appris à ses dépens ce soir-là…