David Douillet (55 ans) sans filtre sur ses visites au Japon : « Là-bas, les femmes…

David Douillet évoque le Japon
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Source fascination pour de nombreux combattants occidentaux, et cela dans plusieurs disciplines, le Japon occupe une place importante dans la vie de David Douillet. Il y a quelques années, le double champion olympique s’était d’ailleurs épanché sur son rapport au pays du Soleil-Levant, avec une grande franchise, et une grande honnêteté vis-à-vis de ses erreurs et préjugés.

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Au Japon, l’homme lourd est roi. Dans un pays où la lourdeur sur la balance est synonyme de puissance et de respect, David Douillet est évidemment vu comme une attraction spéciale. Ça tombe bien : de la même manière que le Français fait rêver le Japon, le Japon l’a longtemps fait rêver. Même si tout n’a pas été fluide dans sa relation à ce pays lointain et si différent.

David Douillet très honnête sur sa perception du Japon

Dans un entretien accordé à L’Équipe, le colosse est d’abord revenu sur son premier voyage à l’autre bout du globe :

Je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai 15 ou 16 ans et je suis sélectionné pour un championnat scolaire à Tokyo. Quel choc, thermique et psychologique ! Rien que le voyage dure 20 heures. À l’époque, tu n’as pas le droit de survoler l’URSS, tu dois passer par Anchorage, en Alaska.

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C’est un rêve ! Comme si tu allais à La Mecque, mais pour le judo. Tu découvres un pays opposé au tien. Les rues, les voitures, les gens sont deux fois plus petits. Ils mangent des trucs bizarres… On adore ça maintenant, mais mon premier petit-déjeuner japonais traditionnel, ça m’a fait drôle. De la soupe de coquillages, du poisson fumé, un bol de riz, un oeuf cru, trois algues, ça change du pain-beurre-confiture. Et tu ne croises pas un mec qui parle anglais. Mais j’adore !



Petit à petit, le double vainqueur des JO à Atlanta puis Sydney a appris à apprécier le Japon à sa juste valeur, notamment via certains détails. Mais avec franchise, il reconnaît que sa vision des choses n’était initialement pas la bonne :

Ce que j’aime ? Le dépaysement total. Là-bas, les jeunes filles se mettent la main devant la bouche pour rire, les femmes marchent derrière leurs mecs dans la rue… Il existe un mélange de traditionalisme, de comportements bizarroïdes, le tout dans une ville super moderne, avec des néons partout. Tokyo, c’est comme New York, ça dégueule de capitalisme. Très sincèrement, sur l’instant, j’ai eu un jugement très sévère sur les Japonais, je les ai pris pour des débiles. Mais c’était moi le débile.

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Je voulais comprendre un pays qui m’était complètement étranger avec mes propres codes. Mais c’est à toi d’entrer dans leur tête. C’est le seul moyen pour que tu devines qu’ils sont obligés de respecter l’autre, sa condition, l’endroit dans lequel ils vivent. Et ça n’a rien d’angélique.

En tout cas, après une telle expérience à 16 ans, tu te transformes en couteau suisse capable de t’adapter partout, en respectant les autres dans leurs différences. Le Japon est un pays qui, sans être donneur de leçons, t’en donne beaucoup. Il suffit de regarder, d’observer sans juger.

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Très respectueux du Japon pour son rapport aux sports de combat, et notamment dans le judo où les Japonais règnent en maître, David Douillet a aussi appris à aimer le pays du Soleil-Levant pour ses coutumes, ses traditions, sa mentalité. Aujourd’hui, le judoka tient toujours le Japon et sa population en très haute estime, et c’est avec un plaisir non-dissimulé qu’il y retourne ici et là.

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