Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Quand on pense aux Français qui sont passés au Bayern Munich au 21ème siècle, trois noms ressortent prioritairement – sans faire offense à Benjamin Pavard, Kingsley Coman et consorts : il s’agit de Bixente Lizarazu, Willy Sagnol, et Franck Ribéry. Les deux premiers nommés ont la particularité d’avoir joué ensemble, mais sont-ils amis pour autant ? Sagnol a répondu cash.
Véritable institution dans le monde du football, le Bayern Munich n’a pas pour habitude jeter son dévolu sur n’importe qui. Et s’il faut déjà du talent et des valeurs pour signer en Bavière, il est encore plus impressionnant d’y évoluer durant de longues années au top niveau. Et ça, Bixente Lizarazu et Willy Sagnol en savent quelque chose.
Latéral gauche pour l’un et latéral droit pour l’autres, les deux défenseurs ont chacun vécu les plus belles années de leur carrière en Allemagne, en plus de se côtoyer en équipe de France. Ces expériences communes les ont forcément rapprochés, de même qu’être tous deux Français en pays étranger, mais sont-ils devenus amis pour autant ?
Willy Sagnol lucide sur Bixente Lizarazu et le monde du football
Dans un entretien pour GQ, le natif de Saint-Etienne avait posé un regard assez cynique sur le monde du ballon rond, estimant que les autres joueurs étaient au mieux « des copains, pas des amis ». Et lorsque le journaliste lui a demandé si un joueur comme Lizarazu faisait malgré tout partie de cette catégorie d’amis, Sagnol n’a pas répondu par l’affirmative :
C’est un copain. Il a 10 ans de plus que moi. On a été très copain au Bayern. Un ami, c’est celui qui va venir vous aider quand vous êtes dans la merde. Et quand cela arrive, il n’y a pas beaucoup de gens du foot qui viennent… C’est comme ça. Ce n’est pas malsain. Chacun joue sa carrière, même dans la même équipe. Si ce n’est pas vous, c’est un autre qui joue.
Honnête et attaché au sens des mots, Sagnol n’en a pas moins un grand respect pour Lizarazu, qui évoluait toutefois dans un registre différent du sien sur son côté gauche. Là où l’ex-Stéphanois était plutôt un manière de ballon, « Liza » se distinguait particulièrement pour son physique impeccable. De quoi amuser Sagnol :
Mon surnom de « Dieu des centres » ? Ouais, il pouvait y avoir pire (sourire)… Je les travaillais beaucoup, oui, et tous les jours, après les entraînements : 20, 30, 40… C’était important pour moi et pour Ottmar Hitzfeld, l’entraîneur de l’époque. Bixente Lizarazu ne le voyait peut-être pas ce travail, car lui était plutôt en salle de musculation. Mais moi je détestais ça, la muscu ! (rires) Alors quand lui rentrait à la muscu, moi je restais faire des centres.
Liés par une histoire commune qui en a chacun fait des références à leur poste dans le football français, Willy Sagnol et Bixente Lizarazu ont connu beaucoup de choses – de la joie d’une Ligue des Champions aux ratés de 2002 et 2004 en Bleu. Et si Sagnol ne considère pas son acolyte comme un ami stricto sensu, le respect entre les deux hommes est là – et bien là.