Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Recrue estivale phare du championnat israélien, Patrick Beverley a débarqué sur place dans un contexte géopolitique extrêmement complexe. Trois mois plus tard, il s’est épanché sur le cas de conscience auquel il fait déjà face, en partie dû… à sa conjointe.
Au moment de poser ses valises dans sa nouvelle terre d’accueil, il connaissait déjà les risques qu’il encourait. Patrick Beverley a malgré tout décidé de signer à l’Hapoël Tel-Aviv et de s’installer en Israël, qui se trouvait alors déjà en plein conflit armé avec la Palestine. Focalisé sur le basket, il s’est dès lors assuré de ne pas trop évoquer ce sujet… qui commencerait néanmoins à s’avérer trop pesant pour lui.
Pat Beverley en partance d’Israël… pour sa fiancée ?
Comme à chaque épisode de son Pat Bev Podcast, Beverley a dernièrement fait le point sur sa situation personnelle loin de la NBA, tout d’abord avec un discours résolument positif :
Patrick Beverley : À l’heure actuelle, je suis à Tel-Aviv et depuis que je suis arrivé ici, la manière dont je suis traité est absolument phénoménale.
J’ai beaucoup de liberté, à la fois sur le terrain et en dehors, et mon équipe ainsi que la communauté juive m’ont vraiment accepté.
D’un point de vue individuel, le meneur américain n’a donc pas à se plaindre. Malgré cela, il pourrait prochainement plier bagages et quitter le Moyen-Orient. En cause, les tensions croissantes entre Israël… et l’Iran, pays natal de sa compagne :
Patrick Beverley : Je suis comme une figure de proue du sport israélien, mais les gens ne savent pas que j’ai une fiancée qui est originaire d’Iran. Du coup, le fait que je sois ici provoque beaucoup de stress supplémentaire dans nos deux familles.
À ce titre, Pat Bev pourrait donc privilégier son bien-être familial par rapport à sa plénitude sportive, même s’il affirme ne pas encore avoir définitivement tranché :
Patrick Beverley : Je ne vais pas dire qu’elle m’a posé un ultimatum, mais je dois prendre des décisions. Je reçois beaucoup de pression et ce, que ce soit dans sa famille ou la mienne. Entre mes enfants, ma mère, sa famille… C’est très, très compliqué. Dans ma tête, c’est du 50/50. Je ne suis pas là pour l’argent. Je suis déjà riche de fou. Ma fiancée l’est encore plus, donc ça n’a rien à voir avec l’argent.
Je dois juste déterminer qui je souhaite rendre heureux. Je suis entre deux eaux parce que je veux aussi honorer ma promesse vis-à-vis de mon équipe. Je dois en quelque sorte choisir entre l’amour de ma vie et mon premier amour, le basket. (…) Elle m’a donné une deadline pour faire mon choix et je pense que ma décision doit se baser sur ce qu’il y a de mieux pour ma famille. J’y réfléchis tous les jours. On verra.
Pleinement satisfait de sa vie en Israël, Patrick Beverley générerait en revanche de l’inquiétude dans sa famille et dans celle de sa fiancée iranienne. Un contexte tout sauf idéal qui pourrait donc le conduire à « abandonner » l’Hapoël Tel-Aviv.