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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
George Eddy est sans doute le plus Français des Américains. Depuis 40 ans il fait vivre le basket dans l’Hexagone, et alors que l’écart entre les deux pays se ressert, il a été très honnête sur les différences structurelles.
Depuis la création de ce sport, les États-Unis sont la nation du basket. Mais pour combien de temps encore ? Car derrière, la France fait plus que pousser pour combler l’écart. Dans toutes les catégories jeunes, nos sélections nationales parviennent désormais à tenir tête à Team USA, voire même à les battre. C’est aussi le cas chez les grands.
Cet été, pendant les Jeux Olympiques de Paris, les garçons de Vincent Collet et les filles de Jean-Aimé Toupane ont fait trembler les Américains. Sans un grand Stephen Curry, et si Gabby Williams avait de plus petits pieds, les Bleus / Bleues auraient pu repartir avec des médailles d’or historiques. C’est en tout cas de bon augure pour les prochaines échéances internationales.
George Eddy parle de la différence entre la France et les US
Et puis il y a toujours des grands axes de travail dans l’Hexagone pour permettre au basket de passer dans une nouvelle dimension sur le plan populaire et financier. C’est une chose sur laquelle George Eddy a tenu à prendre la parole lors de la grande conférence « Demain Le Sport » :
Il y a du bon à prendre dans tous les différents systèmes. La NBA par exemple, c’est tout pour l’argent. La formation ils s’en fichent complètement. C’est un business et tout le monde est là pour gagner le maximum d’argent. Et quelque part, ça a déjà fait évoluer un peu le basket français dans un sens positif. Plutôt que de voir la NBA comme un envahisseur qui va venir manger notre basket, il faut en faire un partenaire.
Il faut de l’argent pour faire une équipe de basket, mais il faut savoir équilibrer les différentes valeurs. L’argent c’est important, mais la formation aussi. C’est là que les dirigeants et la Fédération doivent trouver le juste équilibre par rapport à ces paramètres.
Pour George Eddy, le système américain pourrait aider le basket français à se développer dans les années à venir. Sans forcément tomber dans la caricature et faire passer le profit financier avant tout le reste, les dirigeants et la Fédération doivent trouver un équilibre entre une envie de croissance et la volonté de garder l’étiquette de pays formateur. Avec le nombre de tricolores en NBA, pourquoi ne pas s’associer pour permettre à la France de grandir encore ?
La France est devenue une réelle puissance sur la scène internationale, alors même que notre basket peut encore progresser dans sa structuration. Pour George Eddy, il y a des choses à apprendre des Américains.
