Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Passé par diverses ligues durant sa formation, Alex Sarr a posé il y a quelques mois ses valises en NBA. Après seize rencontres disputées en son sein, il a d’ailleurs été invité à la comparer à ce qu’il avait pu connaître jusqu’à présent dans sa carrière.
Quand certains rookies débarquent avec un bagage assez mince en NBA, à l’instar de son coéquipier et compatriote Bilal Coulibaly, lui présentait déjà un passif chargé. Alex Sarr a beaucoup vagabondé avant de rejoindre les Wizards en tant que 2ème choix de la Draft 2024. Arrivé en provenance de la ligue australienne, la NBL, il avait au préalable déjà fait escale aux États-Unis pour y parfaire sa formation de basketteur.
En effet, après deux années dans la couveuse du Real Madrid, le jeune intérieur français avait pris le pari de rejoindre la nouvellement formée Overtime Elite. Une première expérience américaine elle aussi longue de deux ans qui lui a permis de se familiariser avec cet environnement, qu’il a donc retrouvé l’été dernier, cette fois-ci du côté de Washington D.C. La découverte sportive, elle, s’est en revanche avérée pleine.
Après un mois en son sein, Alex Sarr dresse son bilan de la NBA
Malgré un statut synonyme de grandes attentes, Sarr a mis quelques semaines avant de s’acclimater en NBA. Ses performances sur place commencent désormais à s’améliorer, en témoignent les 20 points et 7 rebonds qu’il a cumulés ce mardi face aux Bulls. À l’issue de cette rencontre, il a dès lors pu répondre à Jarrett L. Spence de Wizards Lead et comparer la ligue à celles dans lesquelles il a évolué précédemment :
Alex Sarr : Pour moi, la différence se trouve dans le niveau des joueurs, dans la vitesse de jeu et dans le fait que n’importe quel joueur peut te faire payer en défense. Tu ne peux pas te cacher en défense, j’estime que c’est la plus grosse différence.
L’international U19 tricolore aurait ainsi constaté qu’en NBA plus qu’ailleurs, chaque joueur possède le talent pour sanctionner une défense trop laxiste.
Et quoi de plus logique, sachant que la ligue nord-américaine est censée renfermer les meilleurs joueurs de la planète. Ainsi, même un jeune talent aux qualités défensives aussi poussées que celles de Sarr peut éprouver quelques difficultés à ses débuts. De quoi expliquer le récent avertissement reçu par ce dernier de la part de Jacques Monclar, selon qui son impact en défense peut encore s’améliorer.
Le big man des Wiz’ n’a en réalité pas eu besoin d’entendre ces mots pour dresser son auto-critique dans le domaine. Il reconnait ainsi volontiers avoir eu du mal à contenir certains des adversaires qu’il a déjà pu croiser outre-Atlantique :
Alex Sarr : Il y a déjà quelques gars qui m’ont posé pas mal de problèmes, donc je ne pourrais pas en ressortir un seul. Il y en a plusieurs.
Ligue réputée plus rapide et moins physique, la NBA se démarquerait surtout de ses consœurs par le niveau de ses joueurs, tous capables de profiter d’une mauvaise défense adverse. C’est en tout cas l’analyse d’Alex Sarr après un mois de compétition.