Star du volley, Earvin Ngapeth pousse son coup de gueule contre la France : « Ce n’est pas normal que…

Le volleyeur français Earvin Ngapeth, ici accompagné du drapeau de la France
Eurosport (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Sacré champion olympique l’été dernier à Paris, Earvin Ngapeth a poursuivi sa route en France et rejoint à la surprise générale le club de Poitiers. Après quelques semaines sur place, le volleyeur-star a émis ses critiques sur le championnat français.

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Les générations ont beau se succéder en équipe de France de volley, il y conserve encore et toujours sa place et justifie cela sur le terrain. À 33 ans, Earvin Ngapeth reste en effet l’un des leaders des Bleus. Il a ainsi joué un grand rôle dans la défense de leur titre olympique, l’été dernier, lors des Jeux de Paris. Il a par la suite surpris tout son monde en signant son retour dans le championnat français, treize ans après l’avoir quitté.

Earvin Ngapeth livre son impitoyable avis sur le volley français

Au lieu d’aller chercher un énième contrat lucratif à l’étranger, Ngapeth a décidé de revenir à Poitiers, où il a effectué sa formation de volleyeur et où son père a entraîné durant quelques années. Un choix pour l’instant payant sur le plan sportif, mais peu sur le plan financier. D’ailleurs, le réceptionneur-attaquant a justifié l’exode des joueurs français à un déficit à la fois économique et structurel au micro de beIN Sports :

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Earvin Ngapeth : Qu’est-ce qui pourrait motiver des joueurs de l’EDF à revenir en France à part l’argent ? Ça répondrait déjà à une bonne partie de la question ! Après, je le vois depuis que je suis revenu, le volley français n’est pas encore assez structuré. Vous me direz, aujourd’hui, les structures viennent aussi avec l’argent. (Ce vendredi), on a joué dans une salle magnifique (le Palais des Victoires à Cannes, ndlr).



Mais d’autres fois, on se dit que ce n’est pas normal de jouer dans des salles comme ça dans une ligue professionnelle. Donc il y a un côté structurel à augmenter mais à part ça, le niveau est là et je le répète toutes les semaines. Je suis choqué parce que je trouve que ça joue vraiment. Par exemple, c’est beaucoup plus dense que dans le championnat turc, où il y a 4 ou 5 grosses équipes mais les autres sont plus faibles.

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Je pense qu’il y a vraiment quelque chose à faire dans ce championnat de France mais l’argent reste le nerf de la guerre. C’est dur pour les clubs français de rivaliser avec ce qui se fait à l’étranger. On le sait mais on continue d’espérer et de rêver qu’un jour, on puisse tous rentrer ici.

En attendant de savoir s’il fera office d’exemple à suivre pour ses partenaires en sélection, « Magic » Ngapeth ne sait même pas encore combien de temps il s’attardera dans l’Hexagone. Il pourrait en effet plier bagages dès la fin de la phase aller du championnat, en décembre, mais assure ne pas avoir encore fait son choix à cet égard :

Earvin Ngapeth : On discute beaucoup avec Poitiers pour essayer de trouver des solutions. Évidemment, on discute aussi avec d’autres clubs. Plein de choses peuvent se passer mais aujourd’hui, je n’ai pas encore pris ma décision.

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Revenu pour une bouchée de pain à Poitiers l’été dernier, Earvin Ngapeth regrette le manque d’infrastructures et d’argent propre au volley français. Deux aspects qui pourraient d’ailleurs entraîner son départ dès le mois de décembre.

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