Par Guillaume K. | Journaliste sportif
À l’été 2022, le Jazz surprenait pas mal de monde en échangeant Rudy Gobert et Donovan Mitchell pour partir sur une grosse reconstruction. Plus de deux ans après, l’arrière des Cavaliers est revenu sur cette fin d’aventure à Salt Lake City.
Que ces Cavaliers sont surprenants… Tout au long de l’été, et même après l’arrivée de Paul George à Philadelphie, les spécialistes voyaient Boston comme une équipe intouchable dans la conférence Est. Il faut dire que les champions en titre ne se sont pas affaiblis pendant l’été, et que Jayson Tatum est en plus remonté après avoir passé les Jeux Olympiques de Paris sur le banc.
Mais après un mois de compétition, c’est bien Cleveland qui est en tête du classement avec 15 victoires pour une unique défaite. Les hommes de Kenny Atkinson viennent de s’incliner sur le parquet des Celtics au terme d’une lutte acharnée, ce qui ne remet pas en cause les magnifiques promesses montrées jusqu’ici. Deux ans après, le trade de Donovan Mitchell porte ses fruits.
Donovan Mitchell évoque le départ du Jazz
À l’heure où le Jazz est l’une des pires équipes de NBA et où les Timberwolves de Rudy Gobert se cherchent encore, lui s’impose comme un candidat crédible dans la course au MVP. De passage dans le podcast « The Pivot », une référence pour les sportifs aux États-Unis, l’arrière a été très honnête sur cette séparation avec la franchise de ses débuts :
Je n’ai pas été touché par le fait que le Jazz m’échange, parce que je pense que notre histoire était arrivée à son terme. En NBA tu as une fenêtre de tir pour prétendre au titre, et même si je pense qu’on aurait pu essayer une année de plus, quand tu ramènes la même équipe chaque année sans y parvenir, il faut respecter une chronologie.
Joe Ingles, Rudy, Mike Conley, ils avaient tous plus de 30 ans, j’étais le plus jeune du groupe. C’est naturel qu’avec l’âge la fenêtre se ferme. Je n’en veux pas au Jazz pour cet échange et j’ai essayé de leur rapporter le plus possible. Mais effectivement, je pense qu’on aurait pu profiter d’une année de plus. Quand j’y repense, on jouait un excellent basket, on n’arrivait juste pas à passer ce cap.
Donovan Mitchell comprend parfaitement pourquoi le Jazz avait décidé de faire exploser l’équipe à l’été 2022. Si les hommes de Quin Snyder proposaient un beau basket, ils tombaient toujours sur plus fort en playoffs. Alors face à un effectif vieillissant, les dirigeants ont fait le choix de la reconstruction. Les victoires des Cavaliers adoucissent forcément sa pensée.
Avec une année de plus, Donovan Mitchell pense sincèrement que le Jazz aurait pu décrocher un titre. Mais ses anciens dirigeants n’avaient pas eu la patience, et ils avaient préféré repartir sur un nouveau projet.