Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Génie absolu de la balle orange, Nikola Jokic constitue pour beaucoup un coéquipier de rêve. Une star européenne a d’ailleurs failli devenir son coéquipier aux Nuggets, comme raconté récemment… Sauf que Denver a fini par se détourner du dossier pour une raison simple.
À l’heure actuelle, les Nuggets demeurent encore en rodage avec seulement sept victoires pour cinq défaites et même deux revers consécutifs. Mais cette forme assez décevante n’est clairement pas due à leur superstar Nikola Jokic. Bien au contraire, puisque le MVP en titre livre jusqu’à présent une entame de campagne 2024-25 absolument ahurissante.
Après dix rencontres, le pivot tourne en effet à des moyennes de 29.7 points, 13.7 rebonds et 11.7 passes décisives par match. Que ce soit au scoring ou à la distribution, ce sont là des records en carrière pour lui et c’est bien la preuve que le Serbe est actuellement le meilleur joueur de la planète, ainsi que le coéquipier de rêve pour bien des basketteurs.
Quand Jokic voulait attirer Sasha Vezenkov aux Nuggets
Par le passé, Denver a d’ailleurs tout tenté pour l’entourer des meilleurs au monde, y compris Luka Doncic le soir de sa draft. Autre Européen dans leur viseur, un certain Sasha Vezenkov qui fait aujourd’hui le bonheur de l’Olympiacos en Grèce. Invité du podcast Man to Man, le Bulgare a raconté l’opération drague menée par Jokic & co. :
Jokic m’a appelé avant la draft – ça s’est passé en 2016, bien avant qu’il ne devienne un triple MVP. À cette époque, il n’était pas encore une superstar. Il m’a dit que les Nuggets me voulaient. Même Coach Malone m’a appelé, mais j’ai hésité. Je n’étais âgé que de 20 ans et je manquais un peu de confiance en moi. Après que j’ai joué en Europe, ils n’étaient plus intéressés. Parfois, je m’interroge sur ce qui aurait pu être.
En fin de compte, il faudra attendre sept ans de plus pour voir Vezenkov sur un parquet NBA puisque drafté par Brooklyn en 2017, il signera aux Kings en 2023 pour une saison avant de revenir en Europe. Quelques mois qui lui auront cependant permis de déceler quelques différence fondamentales entre la ligue américaine et le Vieux Continent :
J’ai relevé des défis à l’Aris, à Barcelone et à l’Olympiacos. J’ai toujours dû faire mes preuves à tous les niveaux. Les doutes étaient constants. Devoir faire ses preuves encore et encore peut être épuisant. En NBA, la mentalité est différente. Quel que soit votre niveau la première année, vous n’êtes qu’un débutant. Ce qui m’a le plus manqué, c’est de me sentir important pour mon équipe, de jouer et de contribuer de manière significative.
Sasha Vezenkov a loupé le coche en 2016, quand Nikola Jokic l’a encouragé à le rejoindre aux Nuggets. Peut-être que le nouveau coéquipier d’Evan Fournier n’aurait pas simplement passé une seule saison en NBA, bien qu’il ne semble pas le regretter aujourd’hui.