Toujours honnête, Éric Cantona balance son avis sur l’Arabie Saoudite : « Là-bas, on ne…

Éric Cantona évoque l'Arabie Saoudite
TF1 (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Personnage atypique dans le monde du football, Éric Cantona ne s’est jamais soucié du regard des autres et des qu’en dira-t-on. Désormais concentré sur sa carrière d’acteur, l’ancien joueur de l’équipe de France suit de loin l’évolution du monde du ballon rond, et notamment l’appel du Moyen-Orient qui séduit de plus en plus de joueurs. Un exode qui l’a vivement fait réagir.

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Il a vécu sa carrière à sa manière. Adoré en Angleterre, incompris en France, Éric Cantona a bien souvent été victime de son propre tempérament, au point d’éclipser ses qualités sur un terrain. Car en termes de football, dans la période de vache maigre entre Michel Platini et Zinédine Zidane, le plus doué des tricolores, c’était bel et bien lui.

Marginal dans son propre milieu, Cantona n’a jamais compromis ses valeurs pour plaire aux autres ou pour remplir son compte en banque durant sa carrière. Alors dans l’ère moderne, serait-il de ceux qui cèdent aux sirènes de l’Arabie Saoudite, comme Cristiano Ronaldo, Karim Benzema et tant d’autres ? Sa réponse est claire.

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Éric Cantona réfute l’Arabie Saoudite

Interrogé par « Big Issue », le Marseillais est paru surpris, voire presque choqué, qu’on lui demande :

Non. Non ! Quand j’ai mis fin à ma carrière, j’avais seulement 30 ans. J’ai décidé de partir quand j’ai perdu la passion pour le jeu, alors que j’aurais pu jouer 5 ou 7 ans de plus. Je n’ai jamais joué au foot pour l’argent.



Quand tu vas en Arabie saoudite, on ne peut parler de passion du football. Juste la passion de gagner de l’argent. Pour les joueurs d’un certain âge, ok, mais les joueurs qui ont 30 ans ou moins n’ont pas de passion pour le football. Et si c’est ça, mieux vaut prendre sa retraite. Quand on va là-bas, on n’a pas d’autre ambition que l’argent.

Moi je vis avec passion. Je veux vivre le plus longtemps possible en étant empli de passion, avec la passion chevillée au corps.

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Sans surprise, donc, Cantona n’aurait pas rejoint l’Arabie Saoudite, lui l’humaniste par excellence. Pour autant, Bafétimbi Gomis, pionnier français en la matière, assume lui sa décision :

Je suis bien content d’avoir été le premier joueur à rejoindre l’Arabie Saoudite. À l’époque beaucoup de personnes voyaient cela comme une destination exotique, mais c’était un choix, je ne vais pas m’en cacher. Quand tu vas jouer là-bas, je ne vais pas dire que je ne m’y retrouvais pas financièrement. C’était un très gros contrat. Mais pour en arriver là il faut construire une carrière.

J’avais marqué des buts, j’avais une carrière réussie… L’Arabie saoudite c’est magnifique, la Turquie c’est magnifique, et les enfants ont pu étudier et avoir des copains dans ces pays. J’ai pleuré en quittant l’Arabie saoudite.

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L’argent n’est pas un moteur pour Éric Cantona, et ne l’a jamais été. Le « King » choisit ses projets en fonction de ses valeurs de sa passion, raison pour laquelle il n’aurait jamais imaginé rejoindre l’Arabie Saoudite si on le lui avait proposé. Fort heureusement pour le Prince ben Salmane, tous les footballeurs actuels ne sont pas aussi scrupuleux, loin de là !

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