Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Après deux revers déjà surprenants face à Miami et Portland, les Timberwolves se sont de nouveau inclinés face aux Blazers, ce mercredi (98-106). De quoi confirmer les difficultés qu’ils déplorent actuellement, à commencer par un Rudy Gobert lucide.
En novembre 2023, ils trônaient au sommet du classement de l’Ouest et subjuguaient l’ensemble des observateurs NBA. Un an plus tard, les Timberwolves (6-6) n’apparaissent même pas dans le Top 10 de leur conférence. Il faut dire que les trois défaites de rang qu’ils viennent de concéder n’arrangent pas leurs affaires et viennent clairement ternir leur bilan. Dire qu’elles paraissent imméritées serait toutefois mentir.
Son équipe dans le dur, Rudy Gobert prend ses responsabilités
Battus par une équipe du Heat sans Jimmy Butler, puis à deux reprises par des Blazers privés d’Anfernee Simons, Robert Williams III et Deandre Ayton, les Wolves inquiètent clairement leurs fans. Ces derniers ne retrouvent pas l’identité qui a permis le succès de la franchise l’an dernier, et notamment en défense. Rudy Gobert a donc été invité à justifier cette méforme du moment avec un premier constat global :
Rudy Gobert : On doit juste continuer à travailler et à y croire. Il est encore tôt dans la saison, sachant qu’on a un groupe légèrement différent par rapport à l’an dernier. On savait que rien ne nous serait donné et que les équipes adverses savent qu’elles doivent jouer à leur meilleur niveau quand elles nous affrontent. Et c’est ce qu’elles font. Donc c’est à nous de continuer à travailler pour atteindre notre niveau.
Si on veut être une équipe candidate au titre, on doit trouver la solution au sein même de notre groupe. On doit trouver la formule qui fait d’une équipe un contender, et ce n’est pas quelque chose qui se fait du jour au lendemain.
Conscient des étonnantes largesses défensives de Minnesota, le pivot français ne se voile pas la face et s’en attribue la responsabilité :
Rudy Gobert : Je crois sincèrement que ce processus doit partir de moi. Les deux défaites qu’on vient de subir sont majoritairement à cause de moi et de mon rendement défensif. Je dois donner le ton au reste de l’équipe et je ne l’ai pas fait sur ces deux dernières rencontres. Mais je vais m’améliorer. (…) Je sais que si je ne suis pas bon, on ne peut pas l’être en tant qu’équipe.
On peut parler de tout, de la couverture défensive mais en fin de compte, ils ont beaucoup drivé dans la peinture, j’étais là et ils ont quand même marqué. Donc c’est ma faute et c’est à moi de faire mon travail avant d’envisager le reste. Tous mes coéquipiers et mes coaches comptent sur moi pour être le meilleur défenseur du monde et je ne l’ai pas été sur les deux derniers matches.
Tandis que les Wolves enchainent les déconvenues et les performances décevantes, Rudy Gobert se qualifie ouvertement de coupable n°1 vis-à-vis de la défense poreuse de son équipe. Un discours clairvoyant qui doit désormais être suivi d’actes.