Par Joël Pütz | Journaliste sportif
À bien des égards, jouer en NBA s’avère radicalement différent de jouer en Europe. Un ancien membre de la grande ligue en a d’ailleurs témoigné récemment, lui qui a participé au camp d’entraînement de Team USA avant les JO de Paris.
Contrairement à il y a encore dix ans, faire ses valises pour l’Europe n’est plus forcément une humiliation pour les joueurs NBA. Il faut dire que le niveau y a sacrément augmenté depuis et l’Euroleague notamment est désormais le deuxième meilleur championnat au monde (au moins), cette dernière offrant un show ultra-intense tous les soirs.
Or, il se trouve que l’ambiance parfois survoltée n’est pas forcément du goût de tous. Du côté de Fenerbahce, Nigel Hayes-Davis en a ainsi récemment témoigné sur le podcast de Shane Larkin, passé comme lui par la NBA avant de s’exiler vers le Vieux Continent. Ayant fait partie du camp d’entraînement de Team avant les Jeux Olympiques de Paris, l’ailier n’a pas caché que cette expérience lui avait donné du baume au coeur…
Nigel Hayes-Davis à coeur ouvert sur son quotidien en Europe
Les moments les plus incroyables étaient ceux où j’étais sur le banc de touche. J’envoyais des SMS à ma mère ou à mes amis. En Europe, il y a toujours ce sentiment de colère. Vous êtes assis à côté de quelqu’un qui hurle parce que quelqu’un a marqué, tout le monde est en colère, l’entraîneur se retourne et dit : « Qu’est-ce qu’il fout ? Il a pas vu Shane faire ça ? Pourquoi il va là-bas ? » Et c’est tout le temps comme ça.
J’ai redécouvert et découvert un niveau de joie pour le basket que je ne connaissais pas ou que je n’avais pas vu depuis un certain temps depuis que je suis en Europe. Parce qu’il n’y aucun plaisir à jouer au basket en Europe. Il n’y a pas de moment où, s’il se passe quelque chose, il y a une petite pause de joie. Il n’y a jamais rien de tout cela.
Clairement, celui qui est autrefois passé par les Lakers a du mal avec l’ambiance en Euroleague et son bref passage avec la sélection américaine avant les JO lui a fait du bien. Paradoxalement, il évolue encore en Europe à l’heure actuelle… Autant dire que sa prise de parole, même si elle est très honnête, n’a pas plu du tout aux supporters :
@lepeni : Faire ton travail ne te procure pas de plaisir ? C’est tellement triste… au moins tu gagnes des millions
@adria_blanch : Ok alors barre-toi.
@NP74909284 : Rentre aux États-Unis alors
@jammathias : Fournier ne serait pas d’accord
Nigel Hayes-Davis ne critique aucunement le niveau de jeu en Europe, mais il galère visiblement à s’habituer à l’ambiance ultra-compétitive qu’on retrouve à chaque match sur le Vieux Continent. Celle de Team USA avant les JO était à l’inverse beaucoup plus détendue, ce qui a lui a permis de décompresser pendant quelques jours.