Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Aujourd’hui, l’Arabie saoudite est une destination à la mode pour les joueurs qui ont eu une longue et belle carrière au niveau européen. Bafétimbi Gomis est un précurseur, puisqu’il s’était engagé dans le pays dès 2018. Il est revenu sur ces 4 années hors du commun.
Dans le monde du football, il y a des choses qu’on ne peut pas faire sans craindre les représailles. Par exemple, passer du PSG à l’OM ou inversement en France est vu comme un crime capital, et il suffit de voir le nombre de commentaires négatifs reçus par Adrien Rabiot ces derniers mois pour le comprendre. C’est peut-être ce qui rend Bafétimbi Gomis unique dans le milieu.
L’ancien attaquant de l’équipe de France a en effet démarré sa carrière professionnelle à l’AS Saint-Étienne, il a ensuite été transféré à l’Olympique Lyonnais, avant de faire une pige à Marseille quelques années plus tard… Mais aussi fou que cela puisse paraitre pour les passionnés, la « Panthère » est adorée dans tous ces clubs, sans exception !
Bafétimbi Gomis évoque son départ en Arabie saoudite
Et alors que certains ont été critiqués pour ce choix, lui a pu partir en Arabie saoudite dès 2018 sans la moindre remarque péjorative. De passage sur la chaine Twitch de Zack Nani, le buteur est revenu sur ses 4 années passées à Al-Hilal et sur les raisons de ce départ. Il est visiblement tombé amoureux de la région…
Je suis bien content d’avoir été le premier joueur à rejoindre l’Arabie saoudite. À l’époque beaucoup de personnes voyaient cela comme une destination exotique, mais c’était un choix, je ne vais pas m’en cacher. Quand tu vas jouer là-bas, je ne vais pas dire que je ne m’y retrouvais pas financièrement. C’était un très gros contrat. Mais pour en arriver là il faut construire une carrière.
J’avais marqué des buts, j’avais une carrière réussie. Une carrière dans le football dure peut-être 15 ans, et une fois que tu passes la trentaine c’est important de privilégier la famille et le côté financier. Tu essayes de trouver une belle ville pour les enfants. L’Arabie saoudite c’est magnifique, la Turquie c’est magnifique, et les enfants ont pu étudier et avoir des copains dans ces pays. J’ai pleuré en quittant l’Arabie saoudite.
Bafétimbi Gomis le reconnait sans honte, après avoir mené une belle carrière en Europe, il a fait le choix de la Turquie puis de l’Arabie saoudite pour privilégier l’aspect financier et familial. Il a donc passé 4 saisons dans le club de Al-Hilal avec un gros salaire, et un cadre de vie intéressant pour ses enfants. Son clan s’y sentait si bien qu’il a fondu en larmes au moment de partir définitivement en 2022.
Bafétimbi Gomis avait signé en Arabie saoudite en pensant à l’aspect financier, mais il a trouvé un pays dans lequel il se sentait bien. Ses enfants ont eu une bonne éducation, il gagnait bien sa vie, ce qui peut expliquer ses larmes au moment de faire ses valises.