Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Prodige du football français, Samir Nasri a quitté le pays dès 2008 pour rejoindre l’Angleterre et Arsenal. Né à Marseille, le changement d’environnement a été brutal pour le milieu de terrain. Il est revenu sur cette expérience et sur les différences entre les deux pays.
Existe-t-il un rêve plus répandu chez les jeunes garçons que celui de devenir footballeur professionnel ? Sans doute pas, et le problème, c’est que ce rêve devient de plus en plus celui des parents. Cela occasionne des nombreux faits divers au bord des terrains, puisque certains ont du mal à concevoir que leur enfant ne sera pas le prochain Kylian Mbappé…
Ce qui attire tant dans ce milieu, c’est la possibilité de changer radicalement de vie. Une grande majorité provient de familles modestes, et quand on sait que le salaire moyen dans un club du milieu de tableau de Ligue 1 est d’environ 70.000 euros mensuels, l’aspect financier peut rapidement prendre le dessus sur la passion.
Samir Nasri honnête sur son arrivée à Londres
Ancien international français, Samir Nasri fait partie de ces talents exceptionnels qui ont eu la chance de s’en sortir et de découvrir le monde grâce au ballon rond. Après avoir fait ses débuts dans sa ville natale, Marseille, il a rapidement pris la direction de Londres. Un changement d’environnement assez radical sur lequel il s’est exprimé dans l’émission de Zack Nani :
À Marseille je vivais chez mes parents, et d’un coup je me suis retrouvé seul à Londres. Mais c’était un changement bénéfique. Ça m’a permis de devenir un homme, et puis je suis parti à Londres, pas dans une petite ville. Tu veux manger, tu manges bien. Tu veux faire du shopping, tu peux. Le seul problème que j’ai eu c’était le temps. J’étais habitué au soleil et au ciel bleu.
À Londres si tu vois du ciel bleu, le temps que tu sortes de chez toi il pleut déjà. Tu as les 4 saisons en une journée. Mais j’ai aimé. J’ai acheté une maison rapidement là-bas, après j’ai pris un grand appartement que j’ai toujours. J’y retourne de temps en temps parce que c’est vraiment une ville que j’aime. Tu peux la comparer à Paris, mais avec une mentalité plus ouverte.
Il y a beaucoup plus de respect. En France, on a cette mentalité qui fait que dès que quelqu’un gagne quelque chose, qu’il gagne bien sa vie, qu’il réussit dans la société, on le jalouse. En Angleterre ce n’est pas comme ça. Surtout à Londres. C’est tellement cosmopolite, tu as tellement de cultures qui vivent ensemble… C’est l’avantage.
Samir Nasri, enfant du sud, a évidemment eu du mal à s’adapter à la météo londonienne lors de ses premiers mois dans la ville. Mais rapidement, il s’est senti comme à la maison et a décidé de s’y installer pour de bon.