Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Après douze ans passés en NBA, Evan Fournier a effectué cet été son retour en Europe. Désormais joueur de l’Olympiakos, le Français a partagé les coulisses de son nouveau quotidien, forcément différent de celui auquel il s’était habitué aux US.
Certes toujours au rendez-vous pour l’équipe de France durant la période estivale, il n’avait dès lors pas totalement laissé l’Europe derrière lui. Cependant, pendant douze ans, Evan Fournier a passé la majorité de son temps aux États-Unis en tant que joueur NBA. Un statut qu’il a toutefois choisi de délaisser pendant l’intersaison afin de retrouver du plaisir et du temps de jeu sur le Vieux Continent.
Evan Fournier pointe l’une des différences entre la NBA et l’Europe
À 32 ans seulement, Fournier ne souhaitait pas occuper un simple rôle de vétéran cette saison. Or, c’est bien ce destin auquel il était promis en NBA. Qu’à cela ne tienne, l’ailier français a fait ses bagages et a décidé de signer à l’Olympiakos, dont les fans se sont déplacés en masse pour l’accueillir comme il se devait. Sujet d’une récente interview pour l’EuroLeague, il est d’ailleurs revenu sur cette scène qui l’a marqué :
Evan Fournier : Ça fait six semaines que je suis ici et tout se passe à merveille. La réception que j’ai reçue à mon arrivée était incroyable. Je ne m’y attendais pas. J’ai été inondé d’amour ce jour-là et pour être honnête, ça n’a pas arrêté depuis.
De quoi le conforter dans son choix de revenir en Europe.
Cela dit, s’il n’a pas eu à se plaindre du traitement des supporters grecs envers lui jusqu’à présent, Vavane a été confronté à d’autres difficultés. Et pas seulement sur le terrain, où il a semblé avoir besoin de quelques matches avant de trouver ses marques. En effet, c’est toute sa routine qu’il a dû repenser ces dernières semaines, notamment à cause d’un timing différent de celui qu’il a connu de l’autre côté de l’Atlantique :
Evan Fournier : La transition s’est faite en douceur. (…) Je n’ai pas besoin de réveil. Ce sont mes enfants qui me réveillent vers 8 heures du matin. Ensuite, étant donné que le shootaround est très tard en Europe, j’ai plus de temps pour regarder quelques images de l’équipe qu’on s’apprête à jouer. Après ça, c’est l’heure de se rendre à la salle, aux alentours de 11 heures. Et une fois que c’est fait, place au coup d’envoi.
Contrairement à la NBA où le traditionnel shootaround des équipes s’effectue assez tôt dans la journée, l’international tricolore bénéficie désormais d’une matinée plus libre. Il en profiterait dès lors pour effectuer une petite séance vidéo dans le but de préparer au mieux sa rencontre. Un changement qui commence petit à petit à payer avec des performances de plus en plus solides et régulières de sa part.
Habitué au rythme effréné de la NBA, y compris lors des jours de match, Evan Fournier apprend à aborder ses rencontres différemment en Europe. Une nouvelle routine qui lui permet même de ne pas avoir à mettre de réveil.