Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Auteur d’une carrière riche en rebondissements et passé par de multiples clubs, Djibril Cissé a notamment posé ses valises au Qatar durant six mois. Il est d’ailleurs revenu sur cette expérience singulière et en a livré sans filtre les coulisses.
Les plus nostalgiques se souviennent de ses exploits à l’AJ Auxerre, puis à Liverpool. Les plus jeunes, eux, gardent plutôt en mémoire sa saison disputée au SC Bastia en fin de carrière. Quoi qu’il en soit, Djibril Cissé reste encore aujourd’hui un nom évocateur sur la planète football vis-à-vis de plusieurs générations. Son parcours a en effet marqué plus d’un fan, même s’il renferme des périodes moins reluisantes que d’autres.
Djibril Cissé retrace son quotidien difficile au Qatar
Porté très haut, très tôt, Cissé a vécu une seconde partie de carrière plus délicate que la première. Cela dit, il peut se targuer d’avoir porté les couleurs de plusieurs clubs mythique durant cette période, à l’instar du Panathinaïkos ou encore de la Lazio. Autant de clubs dans lesquels il a globalement laissé une bonne image, contrairement à celui où il a évolué pendant six mois… au Qatar. Il explique à VSD :
Djibril Cissé : C’est vrai qu’on se souvient de moi dans les clubs où je suis passé. J’ai toujours eu une super relation avec les fans. À Rome, où je ne suis resté que six mois, j’avais déjà ma chanson. Les gens étaient déçus que je parte, j’aurais dû attendre la fin de la saison. Dans tous les clubs où je suis passé, c’était génial avec le public. Sauf au Qatar, où il n’y avait pas de fans.
Prêté à Al-Gharafa par les Queens Park Rangers en 2013, l’ancien buteur ne garde donc pas un excellent souvenir de l’ambiance qui régnait sur place. Tout comme de son expérience en général, lui dont le quotidien s’avérait bien morne :
Djibril Cissé : L’offre financière était incroyable. Ils me donnaient deux ans de salaire sur six mois. J’étais en plein divorce, je devais partir.
À la fin de mon contrat, ils voulaient me garder, ils me proposaient encore plus d’argent. Mais la journée, je ne faisais rien, j’étais enfermé dans ma chambre d’hôtel. Et aller à l’entraînement sous 45°C, puis jouer devant 200 supporters…
À la vue de ce portrait, pas étonnant que « Djib » n’ait pas prolongé son aventure au Moyen-Orient. Cela dit, dans un entretien accordé à France Football, il affirme ne pas regretter y avoir évolué :
Djibril Cissé : Non, parce que j’étais en Angleterre et en plein divorce. Aller chez mes avocats toutes les semaines, me prendre la tête avec mon ex-femme, franchement, j’étais saoulé. J’ai eu cette offre mirobolante pour six mois. Ça m’a permis d’être loin et de me changer les idées. Je savais que je n’allais pas rester longtemps là-bas.
Échec sur le plan sportif puisqu’il n’a inscrit que six buts en 19 matches, la pige de Djibril Cissé au Qatar n’a pas non plus été une réussite sur le plan humain pour l’attaquant français. De quoi justifier sa volonté de ne pas y rester à l’issue de son prêt.