Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Si de nombreux joueurs parviennent à se frayer un chemin vers la NBA, d’autres n’ont pas cette chance et tombent dans le monde du crime et de la drogue. La légende Zach Randolph a d’ailleurs failli emprunter cette voie dangereuse dès le lycée…
Si la NBA est aussi attrayante aux yeux des joueurs américains, ce n’est pas juste par simple patriotisme ou parce que les meilleurs basketteurs y évoluent. Le fait est que la grande ligue est également synonyme d’argent pour de nombreux athlètes, beaucoup d’argent même dans le cas de certains. C’est loin d’être anodin alors que la majorité d’entre eux est issue de milieux très difficiles, baignant parfois dans le crime.
De nos jours, personne en NBA ne connaît pas le nom de Zach Randolph. Si son maillot est retiré aux Grizzlies, ce n’est pas pour rien puisque l’ancien intérieur en est l’un des plus grands joueurs all-time. Rebondeur monstrueux, membre du fameux Grit & Grind de Memphis et auteur de plus de 18.000 points et 10.000 rebonds en carrière, l’homme à la carrure d’un ours a pourtant bien failli ne jamais fouler un parquet…
Zach Randolph honnête sur son adolescence compliquée
Ayant grandi dans des conditions délicates, Z-Bo s’est en effet rapidement rapproché du milieu de la drogue, devenant même dealer au cours de ses années lycées dans l’Indiana. Une activité dangereuse et un incident en particulier lui a d’ailleurs ouvert les yeux sur les risques qu’il encourait, comme raconté sur le podcast Out the Mud :
Je vendais de la drogue pendant ma première année de lycée parce que nous étions si pauvres… L’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté de vendre de la dope, c’est que j’étais en première année et que j’étais dans une maison de drogue… J’entre dans la pièce, tous les gars roulent des joints et vendent des paquets. Je suis assis, je me lève, il y a une dizaine de personnes dans la maison, des junkies et tout le reste.
Je me lève et j’ai l’impression d’être un géant. Je suis en première année, j’ai 15 ou 16 ans, et je suis si grand… Je vois au-dessus de tout le monde. Je me dis : « Mec, si la police arrive, je serai le premier qu’ils verront ». Ce n’est pas pour moi, mec. J’ai vendu un peu de drogue et je suis rentré chez moi, c’est la dernière fois que j’ai vendu de la drogue.
Comme quoi, être plus grand que la moyenne peut avoir des avantages comme des inconvénients… Heureusement pour Randolph, il a aussi trouvé les bonnes personnes pour l’aider à revenir dans le droit chemin :
J’ai grandi de quelques centimètres en première année, en jouant pour Coach Mo, allez je vais rendre hommage à l’entraîneur de mon lycée. Il m’a discipliné, m’a pris sous son aile, m’a emmené et m’a fait me concentrer.
Zach Randolph a bien failli tomber à jamais dans le milieu de la drogue au lycée, mais sa grande taille lui a fait comprendre que ce serait une mauvaise idée. En revanche, l’intérieur a conservé son caractère turbulent une fois arrivé en NBA, ayant notamment fait partie des sulfureux « Jail Blazers » de Portland au début des années 2000.