Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Après avoir roulé sa bosse pendant de longues années dans le championnat de France, Christophe Galtier a choisi de faire un break et de partir loin de l’Hexagone, du côté du Qatar. Après un an sur place, l’heure est à un premier bilan pour l’entraîneur français, qui a surtout été surpris par un détail bien particulier dans son nouveau pays…
Les dernières années n’ont pas été de tout repos pour Christophe Galtier. Après s’être établi comme l’un des entraîneurs les plus réputés de Ligue 1, c’est tout naturellement qu’il a pris la tête du Paris Saint-Germain à l’entame de la saison 2022-2023. Seulement voilà : son année dans la capitale a été un échec, tandis qu’en parallèle, il a dû gérer une affaire sur fond de graves accusations racistes.
Ce cocktail a poussé le Marseillais à prendre de la distance et à s’éloigner de l’Europe. Contacté par l’Arabie Saoudite, il a toutefois préféré s’envoler pour le Qatar. Un an plus tard, il est certain que ses résultats ne sont pas franchement à la hauteur de ce qui était espéré. Mais lui est-il satisfait de l’expérience ? Il s’est épanché sur le sujet il y a quelques semaines au micro de L’Équipe :
Quand Al-Duhail m’a contacté, mi-octobre, j’étais bien physiquement, mentalement et moralement. J’avais retrouvé l’envie et l’énergie (après l’affaire, ndlr). S’il s’agit d’un renvoi d’ascenseur du Qatar ? Pas du tout. Ma séparation d’avec le Paris-SG s’est effectuée d’une manière très correcte et cordiale. Tout a été bien fait, des deux côtés.
Je peux travailler avec mon staff dans un environnement totalement différent, plus calme et sereinement. L’exigence demeure la même, avec l’exposition médiatique en moins.
Christophe Galtier intrigué par une grande différence entre le Qatar et l’Europe
Si la pression est moindre, c’est en partie parce que les stades ne sont que très peu garnis. Pourtant, le championnat est très suivi par les Qataris à travers le petit écran, ce qui déstabilise quelque peu Galtier, en manque de pression « physique » :
Ce qui est paradoxal, c’est que la Qatar Stars League est très suivie, ici, pas au stade, ce qui est un peu dommage, mais à la télévision. Tu ne ressens pourtant pas une pression et c’est ce qui est très particulier.
Si Galtier est sous contrat jusqu’en 2025, et qu’il apprécie cette parenthèse au Moyen-Orient, il n’existe que peu de doutes sur le fait qu’il reviendra tôt ou tard entraîner en Europe. Le principal intéressé l’a d’ailleurs confirmé à demi-mot :
Ma passion est intacte. Le soutien des gens du football m’a réconforté sur ce que j’étais, à la fois comme entraîneur et éducateur, mais surtout en tant qu’homme, et sur ma passion pour le football, ce métier et cet environnement.
Entraîner à nouveau au plus haut niveau ? Oui. Est-ce que l’opportunité se représentera ? Je ne sais pas. Grâce à beIN Sports, je peux regarder tous les matches du monde entier. Je ne veux pas perdre l’oeil aiguisé du haut niveau. Le fait d’être au Qatar me permet de travailler différents schémas, d’autres animations.
Bien loin de la ferveur des stades européens les plus bouillants, Christophe Galtier continue son bonhomme de chemin du côté du Qatar. Étonné de cette absence de ferveur dans les enceintes en dépit de l’intérêt réel de la population locale pour le championnat, l’ancien tacticien de Saint-Etienne garde un oeil tourné vers l’avenir, du côté de l’Europe. Où son destin pourrait bientôt l’appeler.