Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Si les jeunes européens sont aujourd’hui accueillis à bras ouverts en NBA, ça n’a pas toujours été le cas. À son époque, Peja Stojakovic avait dû batailler pour se faire une place parmi les grands noms de la ligue. Il est revenu sur cette belle évolution.
Quand on pense aux légendes européennes du début des années 2000′, trois noms viennent immédiatement en tête. En effet, Tony Parker, Pau Gasol et Dirk Nowitzki sont des champions qui reposeront éternellement au Temple de la Renommée grâce à leurs titres collectifs et individuels. Mais ils n’étaient pas les seuls à dominer.
Sous le maillot des Kings, à une époque où la franchise comptait dans la conférence Ouest, la gâchette croate Peja Stojakovic enchainait les grosses saisons. En 2004 par exemple, ses 24.2 points, 6.3 rebonds et 43% de réussite à 3 points lui ont permis de se hisser à la 4ème place dans la course au titre de MVP. Dans l’ombre des trois monstres, il a aussi contribué à l’ouverture de la ligue sur l’Europe.
Peja Stojakovic parle des Européens de NBA
Mais que pense-t-il de l’explosion européenne qui a aujourd’hui lieu ? De cette NBA où les meilleurs joueurs sont Serbes, Grecs, Slovènes ou encore Français ? La question lui a été posée lors de son passage dans le « Knuckleheads Podcast », et sans surprise, il ressent une immense fierté quand il voit ses disciples sur les parquets :
J’ai joué contre le père de Luka, il a mon âge. Aujourd’hui c’est un des meilleurs joueurs au monde. Et Jokic n’était pas connu en Europe avant d’arriver en NBA. Il fait partie de ces gars qui se fichent de réussir ou pas, il veut juste jouer au sport qu’il aime. Ces deux gars ont ruiné toutes mes convictions, j’étais persuadé qu’il fallait être athlétique en NBA pour réussir. Ils sont des bons exemples pour montrer l’importance des fondamentaux.
Je suis fier de voir l’internationalisation de la ligue et l’impact qu’ils ont sur le jeu. Quand je repense à la fin des années 80′, personne ne croyait en les joueurs européens. Et ils avaient raison, le jeu était totalement différent. Même quand je suis arrivé, tout le monde si fichait de ce qu’on faisait en Europe, tu devais gagner le respect. J’ai recommencé à 0. Maintenant les équipes ont confiance.
La NBA est aujourd’hui une ligue tournée vers l’extérieur, ce qui explique l’importance des étrangers dans les franchises. En seulement 20 ans, on est passé d’une situation où les stars européennes devaient repartir à 0 à leur arrivée, à une situation ou Victor Wembanyama et Zaccharie Risacher partent avec le 1er choix de la Draft…
La NBA est en constante évolution, et ce sont aujourd’hui les joueurs européens qui dominent dans la ligue. Espérons que Victor Wembanyama, Nikola Jokic, Luka Doncic et bien d’autres confirmeront la tendance…