Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Meilleur marqueur de l’histoire de l’Euroleague, Mike James s’est bien installé en Europe malgré des aller-retours en NBA. S’il a connu un tel succès sur le Vieux Continent, c’est peut-être aussi grâce à un conseil loufoque reçu des années auparavant…
Cette année encore, l’AS Monaco va pouvoir compter sur lui pour lâcher des cartons en Euroleague. Il faut dire que la plus prestigieuse des compétitions de basket-ball en Europe est devenue le terrain de jeu favori de Mike James ! On parle après tout du marqueur le plus prolifique dans l’histoire de cette dernière avec plus de 4.600 unités.
Si son parcours sur le Vieux Continent a été entrecoupé de deux bouts de saison en NBA, c’est bien ici que le meneur s’est révélé inarrêtable pour les défenses adverses. Le grand ami de Kevin Durant ne savait pourtant pas trop comment s’y prendre au moment de disputer ses premiers matchs en Euroleague, comme il l’a récemment raconté sur X. Un conseil cocasse de son entraîneur avait alors tout changé pour la superstar :
L’anecdote amusante de Mike James sur ses débuts en Europe
Je me rappelle la première fois que j’ai joué en Euroleague, Ibon (Navarro) était mon coach et j’avais des difficultés à trouver mon identité de basketteur et il m’a dit quelque chose qui m’a marqué. ce n’est pas la citation exacte : « C’est comme quand tu fais des pizzas et que tu fais des pizzas fantastiques, je ne te dirais jamais de faire de la glace. »
Le message était clair : Navarro ne voulait pas que son poulain cherche à être un joueur qu’il n’était pas, mais qu’il exploite à fond ses capacités. La suite, tout le monde la connaît et pourtant, c’était pourtant loin d’être évident aux débuts de « The Natural » sur les parquets européens. Tout juste arrivé à Zagreb depuis les États-Unis, il avait eu énormément de mal à s’acclimater comme raconté récemment auprès de SKWEEK :
Au début c’était horrible. Pas parce que c’était nul à Zagreb, je n’ai rien de mal à dire là-dessus mais c’était la première fois que j’étais en Europe, il n’y avait pas d’autres Américains dans l’équipe. Mon coach ne parlait pas vraiment anglais, c’était un gars de la vieille école à la croate ou serbe. Je pense que c’était le pire endroit où j’aurais pu atterrir durant mon année rookie.
Je ne comprenais que c’était comme ça qu’ils parlaient là-bas, c’était comme ça que les choses s’y passaient. Il se passait des choses et je me disais : « Attends, quoi ? » Je ne quittais pas trop ma maison parce que je n’étais pas à l’aise, je ne savais pas trop quoi faire. (…) Il neigeait beaucoup là-bas et j’avais une Smart. Je me rappelle que je roulais tellement peu dedans que quand j’ai voulu l’utiliser à nouveau, elle n’a pas démarré.
Mike James était un scoreur naturel et son premier coach en Euroleague l’avait rapidement identifié. Preuve en étant cette métaphore pour le moins originale, mais qui a permis au meneur de prendre confiance en lui et devenir une légende en Europe.