Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Les blagues et les moqueries ont (trop) souvent fait oublier une réalité pourtant incontestable en France : Jean-Claude Van Damme peut être sacrément fier du parcours qu’il a accompli, lui qui est passé de sa Belgique natale aux lumières d’Hollywood. Conscient de ne pas être toujours présenté sous son meilleur jour dans l’Hexagone, JCVD en veut-il aux Français ? Son avis sur eux est clair.
Véritable star du cinéma d’action des années 1990, Jean-Claude Van Damme continue de multiplier les projets du haut de ses 64 ans. Toujours en grande forme physique, et plein d’envie, le Bruxellois n’a finalement pas changé au fil des années. Sa personnalité à part ? Il l’assume, sans chercher à se travestir. Et tant pis pour les sourires en coin et les quolibets.
En effet, en France peut-être plus encore qu’ailleurs, l’acteur et expert des arts martiaux a souvent été regardé avec une certaine condescendance en raison de ses interviews décalées, voire même parfois déjantées. De quoi distendre le lien entre Van Damme et la France ? Pas spécialement, et c’est le principal intéressé lui-même qui a tiré les choses au clair.
Jean-Claude Van Damme n’en veut pas aux Français
Dans un entretien accordé à Première, JCVD avait rendu hommage aux Français, qui, selon lui, ont été déterminants dans sa carrière :
Oui, les Français ont toujours été vraiment gentils avec moi, ils m’aiment beaucoup. Ce sont eux qui ont fait le succès de Bloodsport alors qu’en Belgique il a été descendu par tout le monde ! À Paris, le film a fait un malheur ! Il devait sortir en vidéo partout, mais le patron de Metropolitan Films, un super mec, l’avait acheté pour la France et il a tenu à le sortir en salles. Gros succès, et bim, ça a lancé ma carrière !
Pourtant, difficile de ne pas mentionner les nombreuses moqueries dont Van Damme a fait l’objet. Relancé sur ce sujet, l’acteur a pris les choses avec une certaine hauteur :
Ouais, bon, pfff… Quand j’explique en 2001, sur les plateaux télé français, qu’on regardera bientôt tous des films sur nos téléphones, eh bien, on se moque un peu de moi. Pas grave… On se moquait déjà de moi quand j’étais petit parce que je n’étais pas très beau, pas à l’aise…
Les gens disaient : « Le petit Jean-Claude, il est myope comme une taupe, avec son cheveu sur la langue, aucune fille le regarde… » D’ailleurs, c’est fou cette transformation physique, j’ai toujours du mal à y croire. Tu me verrais petit, tu ne me reconnaîtrais pas. Je vais t’envoyer des photos tiens, tu vas avoir beaucoup de mal à me reconnaître.
Et à ceux qui railleraient sa manière de parler français, JCVD se justifie à sa manière :
Quand je parle Français, si je pense parfois à mes mots, c’est parce que je vis entre Los Angeles et Hong Kong, et que ma langue maternelle était le flamand. Des phrases logiques pour moi sont peut-être illogiques pour la grammaire française !
Plutôt que les moqueries dont il a été l’objet, et dont il est conscient, Jean-Claude Van Damme préfère retenir le soutien du public français. Une manière de positiver tout à l’honneur du Belge, qui reste aujourd’hui encore l’une des figures les plus incomprises du cinéma francophone des 40 dernières années.