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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Après quelques mois passés du côté de Philadelphie, Nicolas Batum a saisi sa chance de retourner aux Clippers et y a signé un nouveau contrat cet été. Ce, malgré l’intérêt de plusieurs franchises dont les Warriors, sur lequel il s’est exprimé pour NBA Extra.
À ce stade de leur carrière, bon nombre de joueurs doivent lutter pour garder leur place en NBA, si toutefois ils ne l’ont pas déjà perdue. D’autres, à l’inverse, parviennent à s’adapter aux nouvelles normes du jeu et conservent dès lors un profil séduisant aux yeux des différentes équipes. C’est par exemple le cas de Nicolas Batum, qui a notamment su se spécialiser dans le tir à 3 points au fil de sa carrière.
Un changement qui ne s’est néanmoins pas fait par magie, comme il l’a expliqué à NBA Extra :
Nicolas Batum : Je shoote beaucoup à l’entraînement. En moyenne, je tourne à 300-350 tirs à 3 points marqués par jour. On part sur des bases minimum de 1500 par semaine. De toute façon, il n’y a pas de secret. Dans le jeu NBA actuel, si tu ne sais pas tirer à 40% à 3 points, c’est dur de rester sur un terrain.
Nicolas Batum perturbé par sa cote aux Warriors et en NBA
S’il existe bien une franchise dont l’appétence pour le tir à 3 points n’est plus à prouver, il s’agit bien des Warriors. D’après Batum, ces derniers auraient d’ailleurs tenté de l’attirer dans leurs filets cet été, avec un Steve Kerr emballé par cette idée :
Nicolas Batum : J’aurais pu jouer pour Steve Kerr. J’aurais pu jouer pour beaucoup de monde, mais lui en fait partie. Il aurait bien voulu. C’est l’une des équipes avec qui on a discuté, oui.
Cela dit, outre celle des Clippers qu’il a fini par accepter, l’ex-capitaine des Bleus disposait de plusieurs autres offres elles aussi alléchantes. Il affirme ainsi que le plaisir qu’il aurait ressenti à Golden State a été quelque peu terni par son succès sur le marché dans son esprit :
Nicolas Batum : Bien sûr que ça m’aurait plu de jouer aux Warriors ! Mais ce n’est pas évident. C’est dur à prendre en fait, des décisions comme celle-là.
Quand t’es plus jeune, t’as l’embarras du choix et tu tranches facilement. À un moment donné, tu te dis, « Je vais avoir un ou deux choix, ça va être facile. » Mais cette année, ça m’a un peu gêné. Je ne pensais pas que ça allait me perturber à ce point. C’est vrai que j’ai eu un ou deux jours où j’étais tiraillé. Ça prend la tête. C’est un choix de riche, mais je ne m’y attendais pas forcément, en fait. Pas autant.
Je pensais que ça allait être plus simple que ça et au final, j’ai reçu toutes les infos d’un coup. Donc même si tu sais ce que tu veux faire, t’y réfléchis quand même. Mais bon, tant mieux pour moi ! Ça veut dire qu’il y a 2-3 personnes qui m’aiment bien.
Pas sûr dès lors que Batman portera un jour les mêmes couleurs que son bourreau aux Jeux Olympiques de Paris, Stephen Curry.
Démarché par Golden State en tant qu’agent libre cet été, Nicolas Batum aurait pu se laisser tenter par cette perspective attrayante. Or, les nombreuses autres propositions qu’il a reçues ont compliqué son choix, qui s’est finalement porté sur les Clippers.
