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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Leader de l’équipe de France de gymnastique depuis des années, Mélanie de Jesus dos Santos a pris l’habitude de côtoyer Simone Biles en compétition. Et même en dehors. En marge des Jeux Olympiques de Paris, elle a donc livré quelques mots à son sujet.
À lui seul, son palmarès vaut mille mots. Avec onze médailles d’or remportées au fil des ans aux championnats de France, quatre aux championnats d’Europe et huit en Coupe du Monde, Mélanie de Jesus dos Santos n’a plus besoin d’être présentée. Pas plus que sa participation aux Jeux Olympiques de Paris n’avait besoin d’être expliquée, elle qui y nourrissait de grandes ambitions en gymnastique.
Mélanie de Jesus dos Santos révèle ses liens avec Simone Biles
Déçue après des Jeux de Tokyo achevés sans médaille en 2021, Mélanie de Jesus dos Santos avait forcément à cœur de briller en France cet été. Pour cela, elle a décidé en amont de s’exporter aux États-Unis afin d’y parfaire son entraînement et de côtoyer quotidiennement ce qui se fait de mieux dans son sport. Un choix dont elle se montrait très satisfaite en juillet dernier, dans les colonnes d’Eurosport :
Mélanie de Jesus dos Santos : J’ai appris énormément de choses. Je suis contente d’être partie, je pense que j’ai vraiment pris la bonne décision. Je ne serais peut-être pas là aujourd’hui si je n’étais pas partie. Cela m’a donné envie de me pousser encore plus ces deux dernières années, pour préparer ce qui seront, peut-être, mes derniers Jeux. Si j’avais repris ailleurs, je n’aurais peut-être pas eu cette motivation-là.
À Paris, c’est donc en tant que rivale, mais aussi partenaire d’entraînement qu’elle a retrouvé les cadors américaines, dont Simone Biles. Une réunion dont elle se réjouissait d’avance :
Mélanie de Jesus dos Santos : Je serai contente de les revoir au village, déjà ! Elles sont aussi un soutien émotionnel donc je serai ravie de les revoir, elles, mais aussi mes entraîneurs.
Désormais, je vois les Américaines un peu différemment. Avant, je les considérais comme des machines, programmées pour réussir. Maintenant que je les côtoie et que je m’entraîne avec elles aux États-Unis, je vois à quel point elles travaillent pour réussir. J’ai hâte de voir Simone, elle me manque un peu, quand même !
Des propos que les stars US ont justifié durant la compétition, à commencer par Biles.
Titrée à trois reprises à l’Arena Bercy, la légende de la gym a montré qu’elle restait la meilleure de sa discipline, même à 27 ans désormais. Mélanie de Jesus dos Santos, elle, a connu beaucoup moins de réussite puisqu’elle n’a tout simplement disputé aucune finale, que ce soit au général ou par agrès. Nul doute que son homologue américaine s’est chargée de la réconforter par la suite au vu de leurs rapports amicaux.
Expatriée depuis peu aux États-Unis, Mélanie de Jesus dos Santos a compris que les résultats des gymnastes américaines ne s’expliquent par rien d’autre que du travail. Or, ses entraînements auprès de Simone Biles n’ont pas porté leurs fruits aux JO de Paris.
