Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Médaillée de bronze avec son acolyte Scarlett Mew Jensen, Yasmin Harper a vécu une très belle expérience pour ses premiers Jeux Olympiques. Mais l’aventure parisienne de la britannique a-t-elle été gâchée, comme ce fut le cas pour d’autres athlètes, par les lits en carton qui ont tant fait parler ? La réponse de la jeune femme à de quoi surprendre !
Si elle ne pratique pas forcément une discipline très médiatisée, en l’occurrence le plongeon, Yasmin Harper a eu droit à son moment de gloire à deux titres durant les JO. D’une part, elle et sa partenaire Scarlett Mew Jensen ont rapporté la toute première médaille de la délégation britannique sur ses JO 2024, et ce faisant, elles sont devenues les premières femmes de leur pays à gagner une breloque olympique dans leur discipline depuis… 64 ans.
Parce que les épreuves de plongeon se sont déroulées très tôt dans la quinzaine, Harper a donc pu ensuite pleinement profiter du village olympique, le premier dans lequel elle ait posé ses valises. Et à contre-courant de bon nombre de ses acolytes, elle n’a pas fait dans la négativité !
Yasmin Harper pas gênée par les lits en carton
Interrogée par « The Athletic », la britannique s’est en effet distinguée en étant l’une des très rares athlètes à ne pas se plaindre des fameux lits :
Et bien franchement, j’aime vraiment le lit. Je préfère les lits durs, donc c’est idéal pour moi. Et le village dans son ensemble est vraiment sympa.
Pour rappel, et comme chacun sait, l’organisation de Paris 2024 avait choisi de mettre en place des lits en carton, aux matelas particulièrement durs, dans une logique d’écologie et de seconde vie des matériaux. Un choix qui a été particulièrement critiqué par de nombreux athlètes, de même que l’absence de climatisation et le manque de viande au buffet.
Quoiqu’il en soit, Yasmin Harper n’a vu aucun problème à ce village, et a adoré l’expérience. Forte de cette médaille de bronze qui la conforte dans son parcours, la jeune femme de 24 ans garde la tête sur les épaules et se tourne d’ores et déjà vers l’avenir :
Je pense que j’ai réalisé ce que j’ai fait. C’était quelque chose que je voulais depuis longtemps, et que j’avais vraiment identifié comme un objectif majeur depuis un an, depuis les championnats du monde où Scarlett et moi avons été sacrées.
C’était comme une mission, donc quand c’est arrivé, je n’ai pas ressenti de la surprise, mais plutôt la joie d’avoir été à la hauteur. Et évidemment, j’ai maintenant envie de faire encore plus et encore mieux !
Tony Estanguet et ses équipes peuvent être soulagées : oui, il y a bel et bien certains athlètes qui ont apprécié le village olympique et ses fameux lits en carton – peut-être même plus que ce que l’on croit. On imagine malgré tout qu’au vu du nombre de critiques, les organisateurs de Los Angeles 2028 entendent faire les choses différemment…