Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Auteur de piges relativement peu concluantes aux 76ers et aux Bucks la saison dernière, Patrick Beverley a décidé cet été d’exporter ses talents en Israël. Le tout, dans un contexte forcément particulier lié au conflit avec la Palestine, qu’il a évoqué cash.
À 36 ans, la plupart de ses pairs cherchent avant tout de la stabilité et à rester près de leurs familles. Ce, quitte à accepter des contrats et des salaires minimums en NBA. De son côté, Patrick Beverley a préféré quitter les États-Unis et débuter une nouvelle aventure du côté d’Israël. Un choix à la fois dicté par l’aspect économique, mais aussi sportif, lui qui retrouve un vrai rôle majeur sous ses nouvelles couleurs.
Pat Beverley révèle l’impact du conflit israélo-palestinien sur sa carrière
Star de l’Hapoël Tel-Aviv, Beverley a jusqu’à présent pris part à cinq rencontres avec l’équipe israélienne, majoritairement en EuroCup. Il y profite d’ailleurs pleinement des quelque 30 minutes qu’il dispute par match avec des moyennes de 14.8 points, 6.3 rebonds et 5.0 passes décisives. Interrogé sur son adaptation dans le dernier épisode de son Pat Bev Podcast, le meneur vétéran s’est dès lors montré pleinement satisfait :
Patrick Beverley : Jusqu’ici, je me sens bien. J’ai un coach et des coéquipiers qui me font confiance et je sais qu’à chaque match, je vais avoir souvent le ballon. C’est très différent quand tu sais que ça va être le cas. Je n’ai pas à saisir rapidement les occasions que je peux avoir. Je peux laisser le jeu venir à moi. Je sais que je vais jouer un certain nombre de minutes et aller plusieurs fois sur la ligne des lancers francs.
Donc pour être honnête, je m’amuse bien.
Comblé par rapport à son utilisation sur le terrain et à son importance dans le jeu de son équipe, Pat Bev n’oublie pas pour autant le contexte particulier dans lequel il évolue. Les autres équipes intéressées par ses services s’assurent en tout cas de le lui rappeler selon ses dires :
Patrick Beverley : Sur Twitter, les gens me demandent, « Mec, quand est-ce que tu te tires de là-bas pour revenir en NBA ? » Quelques équipes m’ont contacté. Et évidemment, à cause de la guerre, j’ai aussi reçu plusieurs demandes de clubs d’EuroLeague qui veulent savoir si je vais rester là-bas ou partir. Mais je suis bien ici, mec. Je me sens bien. J’adore mes coéquipiers, mon coach et mon propriétaire.
J’adore aussi la culture israélienne. Donc est-ce que je regrette ma décision ? Non, pas le moins du monde. Je pense même que c’était l’une des meilleures décisions que j’ai pu prendre dans ma vie.
Épanoui dans son costume de figure de proue de l’Hapoël, « Mr. 94 Feet » l’est donc également dans son quotidien à Tel-Aviv, dont il dévoilait les coulisses idylliques il y a peu. De quoi le conforter vis-à-vis de ce choix de carrière jugé risqué par certains.
Malgré la prise de température de plusieurs équipes, dont certaines de NBA selon ses dires, Patrick Beverley ne souhaite en aucun cas quitter l’Hapoël Tel-Aviv et Israël. Ce, malgré le conflit israélo-palestinien qui se poursuit, sans l’affecter pour autant.