Par Joël Pütz | Journaliste sportif
En galère lors des Jeux Olympiques, Rudy Gobert est entouré de doutes à l’aube de la nouvelle saison NBA. À quoi faut-il s’attendre du pivot ? Un journaliste américain a récemment donné son avis avec une grosse mise au point sur le DPOY en titre.
Il fait partie de ces joueurs qui sont presque unanimement remis en question, alors qu’il vient pourtant de remporter son quatrième titre de Défenseur de l’Année. Mal-aimé au sein de la grande ligue, Rudy Gobert n’a pas non plus arrangé son cas lors des Jeux Olympiques de Paris, où il a été benché par Vincent Collet. De quoi lui attirer de très nombreuses railleries aux États-Unis, y compris parmi ses pairs.
Autant dire qu’alors que la NBA est sur le point de reprendre ses droits, le Français a pas mal de pression sur ses épaules. D’autant plus que les Timberwolves ont choisi de prendre des risques cet automne, en se séparant de Karl-Anthony Towns qui a fait ses valises pour rejoindre les Knicks en échange de Julius Randle et Donte DiVincenzo, notamment. Un sacré chamboulement pour le finaliste de conférence à l’Ouest.
Le pronostic cash d’un journaliste sur Rudy Gobert
À ce stade, le Tricolore fait donc partie des meubles chez les Loups et les pronostics à son égard vont donc bon train, y compris concernant ses statistiques. Auteur de 14 points, 12.9 rebonds et 2.1 contres de moyenne l’an passé, Rudy peut-il faire mieux ? Tous n’y croient pas, à l’image du journaliste Kyle Theige qui a expliqué récemment qu’il ne voit pas le big man prendre plus de 12 rebonds par match. Mais il se montre optimiste :
Ce qui s’est passé avec Rudy Gobert en Équipe de France et aux Jeux Olympiques, je n’y pense même pas en fait. Je ne pense pas du tout que ça se transpose à la NBA, qu’il a perdu pied ou quoi que ce soit. Je pense qu’il sera aussi dominant qu’il l’a toujours été. Il y a aura des nuits ou (Chris) Finch va lui dire : « Hé Rudy, laisse-nous te préserver parce qu’ironiquement, tu es toujours un pilier de cette équipe.
On aura besoin de toi à ce niveau pour de nombreuses années, maintenant qu’on a tradé Karl. »
Son ancien compère évoluant désormais à New York, l’importance de Gobzilla sera d’autant plus exacerbée dans la peinture de Minnesota. D’autant plus qu’il ne faut pas s’attendre à ce que son duo avec Randle fonctionne d’entrée de jeu, étant la compatibilité très relative des deux hommes sur les parquets.
Pour en revenir aux stats brutes de la Stifle Tower, il faut rappeler que s’il n’a jamais été le plus spectaculaire dans ce domaine, c’est surtout dans les petites choses inquantifiables que Rudy s’est révélé être une référence absolue en NBA. La dissuasion sans contrer de tirs, c’est tout bonnement sa spécialité et il n’a sûrement pas perdu la main malgré sa campagne olympique très délicate, n’en déplaise à ses détracteurs.
Rudy Gobert ne va peut-être pas affoler les compteurs en 2024-25, mais il n’en reste pas moins le pilier défensif des Wolves. Autant dire que ces derniers devraient encore une fois faire peur dans leur moitié de terrain, malgré les chamboulements de l’intersaison.