NBA – « S’il n’y a plus de MVP américain depuis 6 ans, c’est parce que le reste du monde est…

NBA Giannis Antetokounmpo, Nikola Jokic et Joel Embiid
NBA (DR) / Rawel Visual

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Au grand dam des supporters, journalistes et même des joueurs américains, le MVP semble désormais la propriété exclusive des joueurs internationaux. Comment expliquer ce phénomène ? L’ex-propriétaire des Mavericks Mark Cuban a son idée sur le sujet.

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Qui sera MVP de saison régulière en 2024/25 ? La campagne ne débutera que dans quelques heures, mais tout le monde se pose d’ores et déjà la question en NBA. Une chose est sûre cependant : il y a de fortes chances pour que le trophée Michael Jordan revienne (encore) à un joueur international. Nikola Jokic est parmi les favoris à sa propre succession, lui qui a remporté la statuette pour la troisième fois de sa carrière en juin.

Vainqueur de la course à trois reprises sur les quatre dernières années, le pivot serbe illustre d’ailleurs à merveille cette domination outrageuse des basketteurs estampillés FIBA depuis quelque temps. Au grand dam des fans américains, le dernier MVP issu des États-Unis n’est ainsi autre que James Harden.. et le sacre de l’ancien joueur des Rockets remonte déjà à 2018, l’équivalent d’une éternité dans la grande ligue.

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Mark Cuban cash sur la domination des joueurs FIBA en NBA

Les US ne manquent pourtant pas de clients, notamment parmi la nouvelle génération avec Anthony Edwards et Jayson Tatum pour ne citer qu’eux. Mais face aux Jokic, Embiid, Giannis et autres Luka Doncic, il font encore pâle figure dans la bataille pour le MVP… Comment expliquer cette grosse période de disette pour le basket-ball américain ? Ex-proprio des Mavs, Mark Cuban s’est livré dans le podcast de Shannon Sharpe.



Il y a deux raisons à ça. La première, c’est que le reste du monde est plus nombreux que nous. On a genre 330 millions d’habitants, il y a huit milliards d’êtres humains sur la planète. Il y a plus d’options à leur disposition (rires). Surtout maintenant avec l’Afrique, l’Inde… Donc il y a plus de monde et les méthodes d’entraînement sont différentes. Il n’y a pas d’équivalent de l’AAU là-bas.

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Les gamins ici, ils jouent match après match après match, mais ils s’entraînent à peine. Là-bas, il y a deux entraînements par jour et tu joueras une, deux ou peut-être trois fois par semaine, et donc ils se concentrent sur le développement des skills. Ici, on continue de classer les joueurs selon les positions. Les joueurs ici ne travaillent pas vraiment tous les skills ou, plus important encore, le QI basket.

Les jeunes de nos jours sont bien plus doués, tu vois leurs handles (…) Ils voient tout ça sur les réseaux sociaux, mais ils n’en obtiennent pas du QI basket. Anticiper ce qui va se passer sur le terrain, tu ne vois pas ça souvent en AAU. Les parents s’en mêlent aussi, « donne du temps de jeu à mon enfant ». Et c’est dur parce qu’il y a beaucoup de pression sur ces gamins, c’est leur seul moyen de gagner leur vie.

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Que ce soit d’un point de vue mathématique ou les méthodes d’entraînement, les joueurs européens semblent désormais disposer d’un sacré avantage sur leurs homologues américains dans la course au MVP. Et ça semble parti pour durer.

Déclarations NBA 24/24

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