Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Pendant des années, Joakim Noah a entretenu des rapports pour le moins conflictuels avec un certain LeBron James. De quoi le pousser à des propos parfois assez violents sur le King… L’ancien pivot français est d’ailleurs revenu sur cette rivalité, récemment.
Avant même Victor Wembanyama ou encore Rudy Gobert, c’était Joakim Noah qui incarnait la référence française au poste de pivot. Double champion universitaire aux États-Unis, il a par la suite livré une très belle carrière en NBA avec un titre de Défenseur de l’Année aux Bulls, où il fut le partenaire de prédilection de l’ancien MVP Derrick Rose. Aujourd’hui encore, il est l’un des chouchous du United Center.
Si les fans de Chicago l’avaient à ce point à la bonne, c’était surtout pour l’énergie incroyable qu’il apportait sur les parquets, quel que ce soit l’adversaire. Car Noah n’avait pas peur de se frotter aux plus grandes stars de la ligue, y compris un certain LeBron James avec lequel il a eu des rapports tumultueux sur les parquets lorsque ce dernier évoluait à Cleveland, que le Tricolore ne portait pas non plus dans son coeur.
Joakim Noah honnête sur sa rivalité avec les Cavs de LeBron
Fin des années 2000, « Jooks » s’était ainsi illustré en démolissant publiquement la ville de l’Ohio, clamant qu’il n’y avait rien à faire là-bas tout en critiquant le Chosen One. Un discours qui lui colle d’ailleurs toujours à la peau, plus d’une décennie après. Interrogé sur le podcast All The Smoke, le Frenchy a cependant expliqué que ses pétages de plomb de l’époque étaient avant tout liés à une énorme frustration vis-à-vis de l’ailier :
J’étais énervé. Et le pire, c’est que j’ai dit ça après le Game 1. Donc après avoir dit ça sur Cleveland, tu dois encore jouer à Cleveland le lendemain. T’imagines pas… Et il y avait Shaq, j’étais en face à face avec Shaq, Dieu merci c’était le Shaq plus vieux. Quand tu joues pour un titre, tu dois affronter les meilleurs. Et LeBron James était le meilleur. J’étais à 2000%, et LeBron était tellement talentueux et tellement bon…
Quand je le voyais commencer à danser, ça m’énervait. J’essayais de gagner. Ça n’est jamais arrivé. Je suis encore en train d’essayer de digérer ça. On est des compétiteurs. Les gens me parlent encore de ma décla sur Cleveland et ils trouvent ça marrant, mais c’était une vraie douleur en fait, c’est pour ça que j’étais genre : « Je t’emm*rde, toi et toute ta ville ! »
Et je dis ça de la façon la plus respectueuse possible, c’est le meilleur joueur contre qui j’ai jamais joué. Ce sera toujours Michael Jordan pour moi, mais il faut saluer LeBron et ce qu’il a fait. Respect à lui.
C’est tout à son honneur de le reconnaître, lui qui s’est un peu assagi depuis qu’il a pris sa retraite. Aujourd’hui, il entretient d’ailleurs des rapports autrement meilleurs avec LBJ, même si on ne peut pas non plus parler d’amitié.
Joakim Noah n’avait peur de personne et surtout pas de LeBron James, qu’il avait tenté de faire venir aux Bulls par le passé. Ce dernier ayant refusé, il en avait fait son ennemi juré… d’autant plus que ce dernier l’affrontait régulièrement en playoffs.