Daria Saville balance sur l’envers du décor au village olympique : « On devait nous-mêmes…

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Si personne ne peut avoir de doutes sur la volonté de l’équipe de Paris 2024 de mettre les athlètes dans les meilleures dispositions possibles, certains points, pas forcément les plus glamour d’ailleurs, ont pu laisser à désirer. C’est ce qu’a expliqué l’athlète australienne Daria Saville, obligée de se coltiner une corvée clairement évitable…

Centre névralgique de tous les Jeux Olympiques, le village est un lieu crucial, où tout doit être fait pour que les athlètes se sentent au mieux. Dans la globalité, l’organisation parisienne a réussi à mener cette mission à bien, et cela en dépit de quelques critiques ici et là notamment liées à la nourriture, les lits en carton, ou encore l’absence de climatisation.

C’est toutefois un problème beaucoup plus terre-à-terre, mais vital, qui s’est posé à Daria Saville. L’australo-russe a en effet été l’une des rares athlètes à soulever le problème de la quantité insuffisante de papier toilette fourni. Et comme de nouveaux rouleaux n’étaient pas acheminés dans les chambres chaque jour, contrairement aux hôtels, les sportifs ont dû aller en chercher régulièrement eux-mêmes.

L’encombrant problème du papier toilette au village olympique

Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, la tenniswoman a ainsi expliqué :

On n’a pas vraiment un service de chambre comme dans les hôtels ici, donc on a dû nous-mêmes aller chercher notre propre papier toilette…

(À la salariée du village) : « Est-ce qu’on peut avoir du papier toilette ? On est 4 filles dans la chambre, et on n’a que 3 rouleaux. Merci ! »

Voici la vidéo de la séquence ci-dessous :

@dasha_tofu

Happy pooping girls #olympicvillage

♬ original sound – Dasha & Tofu

Si Daria Saville a plutôt pris la chose avec le sourire, ce fut nettement moins le cas de sa compatriote Ariarne Titmus. La nageuse n’avait ainsi pas hésité à tailler un costard au village olympique, en évoquant elle aussi des soucis liés à l’hygiène :

Ce n’est pas aussi glamour que les gens le pensent. Nos draps ont été changés après la première nuit que nous avons passée là-bas. Ensuite, ils n’ont pas été changés pendant le reste de notre séjour. Nous vivions dans la saleté.

Nous devions mentir sur le nombre de personnes dans notre chambre pour pouvoir récupérer des rouleaux de papier toilette. Quand on n’en avait plus, ils nous en donnaient un pour quatre jours.

Les valeurs de l’olympisme sont à bien des égards un retour aux sources, loin du luxe et à un certain assistanat auquel les athlètes sont souvent habitués. Daria Saville a en tout cas fait partie de celles et ceux qui ont choisi la légèreté plutôt que la critique. Il n’en demeure pas moins que fournir le papier toilette directement, sans forcer les athlètes à aller en chercher, pourrait être pertinent pour les prochaines Olympiades…