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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Depuis son arrivée en équipe de France, Gabby Williams ne cesse d’impressionner les fans de par son niveau et sa personnalité. Elle tente également de faire changer les mentalités en France, et ce qu’elle a vu après la finale perdue contre Team USA l’encourage.
Chaque saison, le Trophée Alain Gilles est décerné par la Fédération au « Meilleur Basketteur Français de l’Année ». En 2023, après avoir marché sur la Betclic Elite avec ses titres de MVP, Meilleur Défenseur et Meilleur Jeune, Victor Wembanyama avait logiquement été récompensé. D’ailleurs, il aurait pu prétendre au doublé suite à ses bons débuts en NBA.
Mais la concurrence était rude avec un Mathias Lessort champion d’EuroLeague en jouant un rôle majeur au Panathinaïkos, et un Guerschon Yabusele superstar au Real Madrid et décisif en équipe de France pendant les Jeux Olympiques. Au final, et c’est une réelle surprise, c’est Gabby Williams qui a reçu le plus de votes et qui succède à Wemby.
Gabby Williams veut changer les mentalités en France
Trop souvent absente à l’ASVEL pour des raisons personnelles, cette femme à tout faire s’est largement rattrapée avec une campagne olympique hors du commun. À quelques centimètres près, elle aurait même pu arracher une prolongation lors de la finale contre l’ogre Team USA. Pour le site de la FFBB, elle s’est exprimée sur le gros chamboulement apporté par cette médaille d’argent :
C’est toujours work in progress de changer les mentalités et l’ambition en France. Mais avec la nouvelle génération de joueuses, quand j’ai vu le visage de mes coéquipières après la finale, quand j’ai vu les familles, ça m’a rassuré pour le futur. Quand nous avons perdu en finale de l’Euro ou en demi-finale des Jeux, j’avais la sensation qu’on se disait : ça va aller, on verra à la prochaine compétition.
Le sentiment après les Etats-Unis était complètement différent. Je sens que ce groupe croit vraiment qu’on peut être la meilleure équipe du monde. J’ai vu Leila Lacan pleurer. J’ai vu la famille de Dominique Malonga qui n’attendait que l’or. Il faut avoir ce sentiment d’être la meilleure équipe pour gagner l’or. Je sais que ça peut être spécial les Jeux de Los Angeles. Mais c’est dans quatre ans.
Par le passé, Gabby Williams a trop souvent senti une équipe de France heureuse de décrocher une médaille, qu’importe la couleur. Mais après ces Jeux Olympiques de Paris, pour la première fois, elle a vu une réelle frustration chez ses coéquipières, qui ne veulent rien d’autre que des titres. Avec une telle mentalité dans le vestiaire, l’avenir s’annonce radieux.
Gabby Williams est née aux États-Unis, elle a grandi aux États-Unis, elle a donc cette mentalité américaine qui repose sur l’excellence et les titres. Elle veut donc apporter ça en équipe de France, et elle commence à le voir chez certaines coéquipières.
