Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Après un été fou fait de quatre médailles d’or olympique et d’une bascule vers un statut de superstar, Léon Marchand signe son grand retour à la compétition du côté de Shanghaï. Pour l’occasion, L’Équipe est allé interroger ses proches du côté de Toulouse, où il a repris la compétition après un break de 6 semaines inédit pour lui. L’occasion d’évoquer son niveau après des vacances très animées.
Bien sûr, il retournera sous peu du côté des Etats-Unis, pour retrouver le légendaire Bob Bowman et parfaire son niveau en vue d’un avenir qui s’annonce radieux. Mais pour l’instant, c’est à Toulouse, entouré des siens, que Léon marchand s’est remis sur les rails. Président du club des Dauphins du TOEC, et proche du clan Marchand, Vincent Gardeau expliquait ne pas avoir trouvé son poulain changé :
C’est le même que le Léon qu’on a toujours connu. Il est resté Léon, toujours plein d’humilité, très simple, direct, souriant, disponible. On ne lui enlèvera pas les valeurs fondamentales avec lesquelles il a grandi. C’est le Léon numéro 1. Le Léon numéro 2, même s’il est le même, on ne peut pas s’empêcher de voir en lui un grand champion. Mais d’abord, c’est notre Léon à tous. On le voit avec les mêmes yeux même s’il y a cette autre dimension nouvelle. À l’entraînement, il se retrouve avec sa bande de potes, il n’est pas champion, il est Léon.
Léon Marchand déjà en grande forme après un mois et demi de vacances
Même son de cloche du côté de Nicolas Castel, son entraîneur à Toulouse. S’il craignait forcément que les vacances prolongées de Marchand aient joué sur sa forme de manière significative, ne vous-y trompez pas : derrière ses quelques apparitions publiques, le jeune prodige s’est maintenu en forme, et ça se voit :
Je me ne m’attends pas à des miracles pour Shanghaï, parce qu’il manque encore un peu de volume. Mais j’étais agréablement surpris de son niveau à la reprise. Bien sûr, aux Jeux Olympiques, il était dans une forme optimale, mais ce qu’il fait en ce moment, c’est déjà excellent.
De l’autre côté de l’Atlantique, où Marchand retournera très vite s’entraîner, son coach légendaire Bob Bowman se tourne quant à lui déjà vers l’avenir et sur ce qui doit être amélioré pour continuer à régner sur la natation mondiale. Il explique ainsi :
Je pense que Léon est encore loin de ce qu’il est vraiment capable de faire, a fait savoir Bowman. Il y a des choses qu’il peut changer et continuer de développer avec le temps et sur les quatre prochaines années. Il existe plusieurs raisons de penser qu’il peut aller plus vite.
Il peut encore progresser dans beaucoup de domaines, il peut aller chercher le record du monde sur le 200m 4 nages, c’est un but, expliquait son coach américain. Ça peut le maintenir motivé. Mais il a tellement de potentiel encore. On va améliorer ce qu’il n’a pas bien fait (à Paris).
Ce ne sont pas quatre médailles d’or qui feront perdre la tête à Léon Marchand : grand professionnel, le Français est déjà à un niveau tout à fait satisfaisant selon son coach, et cela en dépit de 6 semaines de vacances durant l’été. De quoi aborder sereinement cette nouvelle saison, avec, encore, une obsession d’or en tête.