La Française Mathilde Gros (25 ans) cash sur sa terrible expérience aux JO de Paris : « Invivable »

La cycliste française Mathilde Gros, ici accompagnée du drapeau tricolore et du logo des Jeux Olympiques de Paris 2024
Cyclism’Actu TV (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Star du cyclisme sur piste, Mathilde Gros souhaitait forcément briller cet été à domicile, lors des Jeux Olympiques de Paris. Ses échecs ont toutefois laissé de grosses traces dans son cœur et son esprit, comme elle l’a révélé sans langue de bois.

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La plupart vous diront qu’il n’existe pas plus grande épreuve que celle-ci. Les sportifs sont en effet nombreux à faire d’un titre aux Jeux Olympiques l’objectif d’une vie. Encore plus lorsqu’ils se déroulent dans leur pays. Mathilde Gros se voulait donc ambitieuse cet été à Paris, elle qui avait été sacrée championne du monde de vitesse individuelle en France en 2022. Or, tout ne s’est pas déroulé comme prévu pour elle. Loin de là.

Mathilde Gros honnête sur sa « petite mort » aux JO de Paris

Déjà déçue de ses résultats obtenus à Tokyo trois ans plus tôt, Mathilde Gros a vécu une désillusion encore plus grande lors des JO de Paris. Simplement 8ème du keirin, elle n’a par la suite obtenu qu’une 9ème place en vitesse individuelle. Autant d’échecs qui l’ont malheureusement fait plonger dans une dépression sur laquelle elle s’est récemment exprimée sans filtre au micro de France TV :

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Mathilde Gros : Pour moi, ce jour-là, je suis clairement morte. Depuis, je suis un peu en deuil et j’ai réussi à séparer le côté émotion du côté rationnel. Mon cerveau a pris le relai et je suis un peu en mode robot.

Le cœur de la Française se serait ainsi fermé, après avoir dû affronter une souffrance inédite selon ses dires :



Mathilde Gros : J’ai crié comme je n’avais jamais crié de toute ma vie, et ça s’est entendu. Je suis descendue dans les coursives et je me suis effondré par terre. J’ai eu tellement mal que je ne sais même pas comment l’exprimer. Je pense qu’il n’y a que les athlètes qui ont vécu ce que j’ai vécu aux Jeux qui peuvent comprendre. (…) C’était une douleur que je n’avais jamais ressentie et après, j’étais comme sonnée.

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En fait, je n’ai pas de mots parce que sachant comme je me suis entraînée, j’estime que je ne méritais pas ça. Et même là, à l’heure actuelle, je me protège encore parce que sinon, je pense que je ne serais pas debout. Quand tout s’écroule, il n’y a pas de mots suffisamment forts pour exprimer la sensation tellement profonde qu’on ressent. C’était juste invivable.

Alors que les championnats du monde de cyclisme sur piste ont débuté ce mercredi, l’Aixoise espère y retrouver des couleurs. Néanmoins, elle se dit persuadée que cela ne lui permettra pas de surmonter la déception ressentie cet été :

Mathilde Gros : Depuis 2017, quand on a su qu’on allait avoir des Jeux à la maison, je n’ai pas arrêté de les préparer. Donc je ne peux pas passer à autre chose. Ce n’est pas possible. Une partie de moi n’est plus là, et ce sera comme ça toute ma vie.

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Passée à côté de ses Jeux Olympiques de Paris, Mathilde Gros assure qu’elle traînera sa peine tout au long de sa vie. Espérons malgré tout qu’elle parviendra à reprendre ne serait-ce qu’un peu de plaisir sur la piste des Mondiaux de Copenhague.

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