L’italienne Marta Menegatti (34 ans) honnête sur le village olympique : « J’ai dormi avec…

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Qui dit Jeux Olympiques dit nécessairement village olympique, haut-lieu fait de mystères et de secrets, et où plus de 10.000 athlètes se sont massés il y a deux mois. Malheureusement, tout n’a pas été parfait en termes d’organisation, et l’italienne Marta Menegatti ne vous dira pas le contraire…

L’équipe de Paris 2024 avait annoncé la couleur : le village olympique a eu un fort accent écologique, des lits en carton jusqu’à la nourriture proposée. Mais le sujet le plus problématique a été celui de la climatisation… ou plutôt de son absence. En effet, l’organisation a fait le choix très osé, et assumé, de ne pas en installer au sein du village. Le média « 20 Minutes » rapport ainsi au printemps :

Le comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 a décidé de ne pas installer la climatisation dans le village des athlètes, en misant sur l’isolation des bâtiments, des technologies de rafraîchissement et la création d’îlots de fraîcheur. Pour compenser, le village sera équipé de plus de 8.000 ventilateurs, de planchers réversibles permettant de rafraîchir les logements si besoin, d’immeubles favorisant la circulation de l’air et de nombreux arbres, et espaces végétalisés.

Les Italiens agacés par l’absence de climatisation performante

Interrogée sur son expérience au sein du village olympique, la beach-volleyeuse Marta Menegatti n’a ainsi pas caché que la température dans sa chambre l’avait largement dérangée :

J’ai souffert à cause de la chaleur dans les chambres. Mais bon, jusqu’ici j’ai dormi avec seulement un ventilateur. Après, la climatisation serait bien mieux pour la récupération…

Comme vous l’aurez compris, l’Italienne n’a pas été la seule à se plaindre des chaleurs excessives. De nombreux Américains ont également fait part de leur mécontentement, mais personne n’a plus tapé du poing sur la table que Thomas Ceccon, lui aussi Italien. Très agacé, celui qui s’était résolu à dormir dehors tant il avait chaud dans sa chambre avait d’ailleurs vidé son sac :

J’ai vu que tout le monde en parlait, mais c’est vrai : tout le monde m’a dit que c’était le pire village olympique de tous les temps. Ce n’est pas si grave, mais les conditions ne sont pas si bonnes pour les nageurs ou les athlètes en général.

Je suis déçu de ne pas m’être qualifié en finale, mais j’étais trop fatigué. C’est difficile de dormir, aussi bien la nuit que l’après-midi. Je lutte vraiment contre la chaleur et le bruit. Il n’y a pas de climatisation dans le village, il fait chaud, la nourriture est mauvaise. Beaucoup d’athlètes s’en vont pour cette raison : ce n’est pas un alibi ou une excuse, c’est la réalité, que peut-être tout le monde ne connaît pas.

Si l’expérience olympique a globalement été satisfaisante pour la plupart des athlètes, bon nombre d’entre eux ont été frustrés par le sujet de la climatisation. Des plaintes qui ne sont sûrement pas tombées dans l’oreille d’un sourd, et que l’organisation de Los Angeles 2028 serait bien inspirée de prendre en compte pour satisfaire les athlètes dans 4 ans…