Par Rédaction | Sport
En posant leurs valises à Paris, les athlètes ne savaient pas franchement quoi espérer ou craindre du village olympique. Il se trouve que les quelques défauts de l’établissement leur ont très vite sauté aux yeux, et notamment au sujet de la nourriture. Une question épineuse sur laquelle la beach-volleyeuse Sophie Bukovec s’est exprimée.
Faire dans l’écologie, oui, mais à quel prix ? Parti-pris assumé de l’organisation de Paris 2024, le focus sur la planète s’est traduit par les fameux lits en carton, très critiqués, l’absence de climatisation, très critiquée elle aussi, et une alimentation qui se voulait basée le moins possible sur la viande. Or, les athlètes sont pour la plupart consommateurs de cette denrée, et la gronde est vite montée.
Dès les premiers jours sur place, le nageur hondurien Julio Horrego se plaignait des carences en nourriture, tandis que le rameur Iulian Chelaru n’a répondu que par trois mots lorsqu’un journaliste lui a demandé ce qui manquait dans le village olympique : « de la viande ». Un constat pas tout à fait partagé par Sophie Bukovec.
Le manque de viande, un gros point noir pour le village olympique
La beach-volleyeuse canadienne a en effet tenu à tempérer les critiques. Oui, environ la moitié des plats proposés étaient 100% végétariens, mais la jeune femme n’a pas été gênée outre-mesure :
On aime bien les légumes, donc ce n’est pas un problème. Certains des athlètes sont des gros mangeurs de viande, donc ils essaient de régler ça. Mais les protéines sont bel et bien à disposition – il faut juste que tu saches où les trouver.
Toujours est-il que l’organisation a rapidement pris en compte la plainte, et s’est adressée à son prestataire pour très rapidement obtenir davantage de viande, d’oeufs, et plus largement de protéines. Une évolution saluée par les athlètes, mais qui n’a pas suffi à convaincre James Magnussen, ex-nageur triple médaillé olympique :
Le manque de records du monde s’explique notamment par tout ce truc « eco-friendly », le vegan, plutôt que l’optimisation de la performance. Ils voulaient que 60% de la nourriture du village soit vegan, mais à la veille de la cérémonie d’ouverture, ils n’avaient déjà plus de viande et de produits laitiers. Ils n’ont rien anticipé de ce que les athlètes voudraient.
Ils ont sûrement regardé un documentaire sur Netflix et ont pensé que tout le monde était vegan. Mais croyez-moi, des Usain Bolt, Michael Phelps, Roger Federer, ces gars-là ne suivent pas un régime vegan. J’ai eu l’impression que Paris voulait l’écologie avant tout, et la performance en second durant ces JO. Je ne sais pas si c’était politique ou financier, mais il faudra d’autres options pour l’avenir. Ces sportifs s’entraînent toute leur vie pour être au top à ce moment-là, et le faire en dormant sur des lits en carton est regrettable.
S’il est bien sûr impossible de satisfaire plus de 10.000 athlètes sans aucun accro, un triptyque assez évident de déceptions se dégage : les lits en carton, l’absence de climatisation, et la nourriture trop peu centrée sur la viande. Des notes à prendre pour l’équipe de Los Angeles 2028, qui a 4 ans pour parfaire sa copie…