Le golgoth américain Rudy Winkler (110kg) sans détour sur le village olympique : « Ce n’est pas…

L'athlète américain Ryan Winkler, ici accompagné du logo des Jeux Olympiques de Paris 2024
CBS6 Albany (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Après avoir déjà participé aux Jeux Olympiques en 2016 et 2020, Rudy Winkler y a de nouveau pris part à Paris en 2024. Interrogé quelques semaines plus tard, il a notamment dressé un portrait peu flatteur du village olympique dans lequel il a résidé.

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Parmi les 592 athlètes venus l’été dernier à Paris pour y représenter les États-Unis, il faisait sans doute partie des plus expérimentés. Rudy Winkler pouvait en tout cas s’appuyer sur ses deux précédentes participations aux Jeux Olympiques, en 2016 et 2020, pour les aborder de la meilleure des manières. Et pourtant, il n’a pu faire mieux qu’une 6ème place au concours du lancer de marteau avec un jet à 77.92 mètres.

Certainement déçu par ce résultat, il avait toutefois d’autres raisons de se satisfaire de sa venue en France. Les JO apparaissaient après tout comme une bonne occasion de visiter la capitale tricolore, mais aussi de faire de nouvelles rencontres dans le fameux village olympique. Or, ce dernier n’a pas été du goût de tous ses résidents, comme le prouvent le témoignage de l’illustre Simone Biles… ou celui de Winkler.

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Rudy Winkler honnête sur sa piètre expérience au village olympique

Récemment interrogé par des étudiants de l’université du Maryland pour le podcast Under The Shell, Winkler ne s’est pas montré emballé par son passage dans le village olympique parisien. Loin de là :

Rudy Winkler : Rester au village une semaine avant d’entrer en compétition, c’est dur. Honnêtement, j’ai eu un peu de mal avec ça parce que ce n’est pas comme si c’était un environnement relaxant, pas vrai ?



Tu vis en quelque sorte dans un dortoir. Et même si vous autres étudiants êtes probablement à l’aise avec ça, ce n’est pas mon cas en tant qu’adulte qui a son propre appartement, son propre espace et qui vit avec sa fiancée. Devoir partager sa chambre ou sa suite, qui n’est rien d’autre qu’une grosse boîte blanche… En plus de ça, tu es entouré de gens très anxieux et prêt à démarrer leurs épreuves.

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Et peu importe si ça se passe bien ou mal pour eux, tu te fais des scénarios dans ta tête. Donc en ce qui me concerne, si j’ai la chance de pouvoir participer à d’autres Jeux Olympiques, je préférerais rester en dehors du village pendant ma préparation. La faire ailleurs et ne m’arriver au village qu’un jour ou deux avant d’entrer en lice. C’est un environnement à très haute intensité et tu peux très vite t’y faire distraire.

À l’approche de ses 30 ans, le lanceur regrette visiblement le manque d’intimité propre au village ainsi que son aspect anxiogène. En revanche, malgré ses 110kg, il ne fait pas mention des lits en carton tant décriés, qui auraient pu rendre son expérience encore plus détestable. Nul doute qu’il a bénéficié du même type d’avantage que son compatriote Ryan Crouser, quant à lui très bavard sur ce sujet de discorde.

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Pour sa troisième olympiade, Rudy Winkler ne gardera visiblement pas un excellent souvenir de sa venue à Paris. Ce, que ce soit sur le plan sportif avec une simple sixième place, ou sur le plan personnel avec un séjour peu agréable au village olympique.

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