Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Porte-drapeau féminine de la délégation française aux Jeux Olympiques de Paris, Mélina Robert-Michon a ainsi pris part à la septième olympiade de sa carrière. Une fois cette dernière achevée, elle a reconnu qu’elle n’était pas mécontente d’y mettre un terme.
Quand certains découvraient l’événement et l’abordaient dès lors avec des yeux émerveillés, elle pouvait s’appuyer sur une expérience rare. Athlète olympique depuis 2000, Mélina Robert-Michon a néanmoins appréhendé les Jeux de Paris de manière particulière elle aussi. Non seulement en raison de leur tenue en France, mais aussi de son statut ô combien prestigieux de porte-drapeau de la délégation française.
Mélina Robert-Michon dresse son bilan des JO de Paris
Choisie pour endosser ce glorieux costume, Mélina Robert-Michon avait bien évidemment à cœur de l’honorer en compétition. Malheureusement, sa finale au lancer du disque a tourné au fiasco, elle qui n’a terminé que 12ème avec un meilleur jet à 57.03 mètres. Malgré cela, c’est avec positivité qu’elle est revenue sur l’événement pour BFM Lyon, avant tout impressionné par l’ambiance qui régnait dans le Stade de France :
Mélina Robert-Michon : J’ai vécu ces Jeux de manière encore plus intense que ce que j’imaginais. On s’était préparé à cette ferveur en se disant que ça allait monter en puissance progressivement mais là, le Stade de France a été bouillant dès la première matinée. Il a été rempli du premier au dernier jour, le public était à fond… C’était hyper impressionnant et c’était beau de pouvoir vivre ça.
La détentrice du record de France peut donc se satisfaire d’avoir pu communier avec un public tricolore chauffé à blanc, y compris durant son concours. Ce, même si elle aurait sans doute aimé rapporter une médaille à l’athlétisme français, en grande difficulté lors de ces JO. Pas facile dès lors pour « MRM » de tourner la page, même si le fait que la quinzaine se termine n’a pas eu que des côtés négatifs à ses yeux :
Mélina Robert-Michon : C’est sûr qu’on a vécu quelque chose d’assez exceptionnel. Ce n’est jamais évident de retrouver la vie normale après ça, mais je pense qu’on a surtout de la chance d’avoir pu vivre tout ça. Et puis je pense qu’il fallait aussi qu’on récupère, étant donné qu’on commençait à accumuler pas mal de fatigue. Donc il était temps que ça se finisse quand même ! (Rires)
À 45 ans, Robert-Michon ne peut en effet pas cracher sur une période de repos bienvenue après une épreuve aussi énergivore. Encore plus en sachant que l’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour elle. Toujours ambitieuse, la Lyonnaise a notamment déclaré viser les championnats du monde de Tokyo en 2025, sans pour autant garantir que sa carrière s’achèvera à ce moment-là.
Certes ravie de voir et d’évoluer dans la ferveur populaire des Jeux Olympiques de Paris, Mélina Robert-Michon avoue toutefois avoir dû puiser dans ses réserves d’énergie pour les conclure. De quoi voir d’un bon œil la fin de cette quinzaine mémorable.