Rafael Nadal à la retraite, Arnaud Clément lâche son pire épisode avec lui : « Ça ne m’a pas amusé »

Arnaud Clément et Rafael Nadal
ITT (DR) / ATP (DR)

Par Rédaction | Sport

Alors que Rafael Nadal a annoncé mettre fin tout prochainement à son illustre carrière, les joueurs se précipitent pour raconter leurs anecdotes face à la légende vivante. Le dernier en date n’est nul autre qu’Arnaud Clément, qui a notamment croisé le fer avec l’Espagnol en demi-finale de la Coupe Davis 2004. Un épisode qu’il n’a clairement pas oublié…

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Deux ans après Roger Federer, c’est une nouvelle page monumentale de l’histoire du tennis qui se tourne. Miné par les blessures, et après un été décidément bien décevant entre Roland-Garros et les Jeux Olympiques, Rafael Nadal a décidé de dire stop. Sans surprise, les réactions ont afflué de toutes parts pour saluer sa carrière, notamment via un message particulièrement poignant de Novak Djokovic.

La retraite de l’homme aux 14 titres à Roland-Garros est aussi l’occasion de partager des anecdotes de batailles passées. La preuve avec le récit d’Arnaud Clément, qui a eu le privilège d’affronter Nadal en simple en demi-finale de Coupe Davis en 2004, alors que l’Espagnol débarquait à peine sur le circuit et que personne ne savait l’étendue de la grandeur à laquelle il se prédestinait.

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Arnaud Clément se souvient de la leçon du jeune Nadal

Pour Eurosport, où il est désormais consultant, l’ancien 10e mondial est revenu sur ce match dingue, qu’il n’a pas oublié même 20 ans après :

Je croyais vraiment que c’était possible. À l’époque on ne connaît pas trop Rafael Nadal encore, c’est un tout jeune joueur.



La terre, ce n’est pas ma meilleure surface mais je joue super bien, se rappelle le Français. On arrive à 5/4 dans le premier set et je me rappelle très précisément du changement de côté. On est avec Guy Forget, le sélectionneur de l’époque. On ne se dit pas : « Il faut que je joue mieux », parce que moi je suis déjà au rupteur. Et puis je me dis : « Le petit jeune il ne va pas suivre ce rythme-là ! »

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Je ne suis pas mauvais à l’époque… On y croit. Et puis une heure et quart après, il y a 6-4, 6-1, 5-0… On fait souvent le parallèle entre la boxe et le tennis, c’était vraiment ça, estime Clément. Je suis là au premier round et après je me fais défoncer. C’était particulier, on n’a pas l’impression qu’il joue le feu mais vous n’avez pas l’impression que vous pouvez marquer des points non plus. On ne pouvait pas prévoir à ce moment-là un tel jeu. J’ai oublié beaucoup de matches mais celui-là, je m’en souviens.

Après avoir raconté la même anecdote sur le plateau de L’Équipe, Clément a fini par résumer cet épisode qui a de quoi laisser béat :

En une heure et quart, je me suis pris une roustasse… C’était assez amusant. Sur le moment, par contre, ça ne m’a pas beaucoup amusé !

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Arnaud Clément n’a pas à rougir de s’être fait corriger par un tout jeune Rafael Nadal : cette sentence est arrivée à littéralement tous les joueurs qui ont croisé la route du « Taureau de Manacor » lors des 20 ans qui ont suivi, même les meilleurs. En tout cas, l’anecdote illustre parfaitement la précocité et le mental d’acier de l’Espagnol, qui manquera infiniment au circuit.

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