Par Rédaction | Sport
Sacré par équipe à Tokyo, Maxime Pauty a ajouté une deuxième médaille olympique à son palmarès, en bronze cette fois-ci. Mais après cette quinzaine de folie, qui lui a laissé des souvenirs plein la tête, comment basculer sur la suite ? La question est plus épineuse qu’on pourrait le penser, et le jeune homme ne l’a pas nié.
Tous les athlètes français qualifiés pour les Jeux Olympiques en étaient conscients : participer à des JO devant son public est une chance inouïe, qui ne se produit qu’une fois dans une vie. Et si certains ont croulé sous la pression, notamment du côté de l’athlétisme, d’autres se sont servis de l’atmosphère pour se transcender – notamment en escrime.
Dans le cadre majestueux du Grand Palais, le public a en effet mis une ambiance incroyable, qui a notamment poussé Maxime Pauty et ses acolytes à une médaille de bronze par équipe. Mais ces réjouissances uniques étant désormais terminées, comment basculer dans l’après ? C’est là où le bât blesse.
Maxime Pauty se confie sur les difficultés de l’après-JO
Interrogé par le Figaro, l’escrimeur n’a pas nié qu’il était difficile de passer à autre chose après ces JO qui conditionné en tous points ou presque les dernières années de sa vie :
Je ne vais pas mentir, c’est clair que le vide est immense car avant Paris 2024, tous les jours je me levais avec un objectif en tête, qui donnait du sens à mes journées même s’il y a d’autres choses qui sont importantes, comme la famille, les proches… Mais à l’entraînement, même quand c’est dur, on sait pourquoi on se fait mal.
Et c’est vrai que juste après les Jeux, il faut se renouveler, il faut créer un nouveau cycle et il faut se dire : maintenant, pourquoi je me lève le matin ? Au début, c’est agréable parce qu’on a subi tellement de pression que les premières nuits où on s’endort sans avoir la boule au ventre, c’est très réconfortant. Idem deux ou trois semaines après quand on commence à ne plus avoir mal aux genoux, aux poignets, c’est très agréable aussi.
Mais d’après le natif de Clamart, cette sensation de bien-être laisse rapidement place à une sorte de vide métaphysique, que ce grand amateur de poker ne parvient pas seulement à combler avec les cartes et les jetons. Il ne cache d’ailleurs pas être actuellement en réflexion avant de replonger dans la suite de sa carrière :
Très vite, il y a une espèce de vide qui s’empare de vous. Pourquoi je continue ? Pourquoi j’y retourne ? C’est une période, je ne sais pas si elle est dure, mais je dirais qu’elle est inconfortable. Et aujourd’hui j’en suis là, je ne sais pas trop où je veux aller exactement et comment je veux y aller surtout. Mais en même temps, ce principe d’avoir une espèce de page blanche, si elle fait un peu peur au début, après, je pense qu’elle est excitante.
Passer de l’effervescence totale et unique des Jeux Olympiques à domicile à la fameuse « redescente » qui suit n’est pas simple. Maxime Pauty ne le cache pas, et il n’est clairement pas le seul athlète dans ce cas de figure. Prendre du temps pour soi ou replonger tout de suite dans la compétition : à chacun sa méthode pour surmonter cet obstacle plus délicat qu’il n’y paraît.