Par Rédaction | Sport
Star de l’équipe de France pendant de longues années, Jérôme Fernandez connaît mieux que personne l’ambiance du village olympique et les excès qui y règnent. C’est donc avec une attention particulière que l’on tend l’oreille lorsque l’ancien arrière gauche des Bleus décide de livrer quelques confidences sur ce qui s’y passe, loin des caméras.
Que peut-il advenir lorsque vous rassemblez plus de 10.000 sportifs en pleine forme physique, dans la fleur de l’âge, débordant de testostérone pour certains, dans un cadre tantôt stressant tantôt festif ? La réponse n’est plus tant un secret de polichinelle que ça, et ce n’est pas Jérôme Fernandez, qui a disputé quatre Jeux Olympiques, qui vous dira le contraire.
Jérôme Fernandez évoque la vie agitée au village
D’après l’homme aux 390 sélections en bleu, c’est surtout lorsque les athlètes ont fini leur compétition que les festivités (et leurs excès) commencent… Il raconte ainsi au « Figaro » :
Au hand, la compétition s’étale sur la quinzaine, on joue tous les deux jours. On était au village, super sérieux. Une fois la compétition terminée, et c’est valable pour tout le monde le monde, on lâche les chevaux (sourires).
Dans le bâtiment de l’équipe de France, il règne une ambiance super conviviale. L’immense majorité des athlètes savent qu’ils n’ont aucune chance de décrocher une médaille mais veulent vivre pleinement cette expérience. Malgré tout, personne n’ose déranger ceux qui se préparent pour aller chercher un titre. Dans les chambres, ce n’est pas la nouba toutes les nuits, même si beaucoup de couples se forment
Pour autant, « Fernand », comme il est surnommé dans le milieu du handball, assure que la génération actuelle s’est bien calmée par rapport aux anciens :
Notre génération était déjà beaucoup plus calme que la précédente et les jeunes aujourd’hui le sont encore plus, ça n’a rien à voir !
Des propos confirmés par un autre handballeur, de la génération des « Barjots » de 1992, qui a toutefois tenu à préserver l’anonymat :
Je ne ressortirai pas les vieux dossiers (rires), mais j’ai vu beaucoup d’excès. Au village mais à l’extérieur surtout dans les lieux nocturnes. Les JO c’est euphorisant, ça emporte tout, surtout lorsque vous avez de l’or autour du cou. Les sportifs sont très sollicités en boîte de nuit où se mêlaient les organisateurs, les athlètes et les médias aussi. J’ai le souvenir de nageurs particulièrement bouillants (rires).
Tout le monde en profitait et il y avait une règle tacite : tout ce qui se passait au village ne devait pas sortir du lieu.
Haut lieu de stress, d’hormones et de rencontres cosmopolites, le village olympique est un véritable nid à excès lorsque les épreuves sont terminées. Et même si la génération actuelle semble s’être assagie par rapport aux anciens, les plus de 220.000 préservatifs distribués attestent du fait que ce lieu n’est décidément pas comme les autres !