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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Depuis ses merveilleuses victoires lors des Jeux Olympiques, Léon Marchand est encensé sur tous les plateaux. C’est d’ailleurs ce qui rend la dernière intervention d’Alain Bernard si unique. L’ancien champion olympique a osé émettre une critique sur son successeur.
La folie Léon Marchand ne ralentit pas depuis la fin des Jeux Olympiques, un peu comme lui dans les bassins. Il faut dire qu’il a laissé des souvenirs si forts aux Français l’été dernier qu’il mérite toute la reconnaissance du monde. À seulement 22 ans, il est peut-être le sportif le plus populaire du pays, un statut qu’il n’a pas volé avec ses 4 médailles d’or.
Alors depuis quelques semaines, et avant son retour aux États-Unis pour le début de la saison universitaire, il multiplie les apparitions médiatiques. Toujours très calme, très clair dans ses propos et surtout très humble, il permet à ses nouveaux fans de mieux le connaitre. L’opération séduction semble être un succès.
Alain Bernard critique Léon Marchand
C’est la raison pour laquelle les dernières déclarations d’Alain Bernard, double champion olympique sur 100 et 4×100 mètres, font autant parler. De passage sur C8 dans l’émission « Chez Jordan », la légende de la natation a émis une petite critique au sujet de l’intouchable Léon Marchand. La cause ? Son départ Outre-Atlantique.
Alors rumeur, c’est un mot un peu lourd… C’est pas vraiment une gêne. Le parcours de Léon est exemplaire, j’ai énormément de respect pour lui et beaucoup de fierté. Mais il s’entraîne Outre-Atlantique, aux Etats-Unis, donc en dehors de la France alors qu’il a un cursus au sein du pays. Il y a un vrai sujet en France sur l’aménagement horaire post-baccalauréat pour nos sportifs et sportives.
Moi j’ai fait le choix de mettre mes études entre parenthèses. Ça fait 21 ans que je suis en année sabbatique. Je n’ai jamais repris mes études parce que c’est compliqué de s’entraîner 25 à 30 heures par semaine et suivre un cursus… Tôt ou tard, on arrête le sport et il y a une vie après qui est très longue.
Alain Bernard est évidemment fier de voir Léon Marchand sur le toit du monde, il a vibré comme tous les Français pendant les Jeux Olympiques, mais ce qu’il regrette en revanche, c’est que le prodige se soit envolé pour les États-Unis alors que notre système peut aussi former des grands champions. D’un autre côté, il comprend tout de même l’attrait du système universitaire américain, où les études sont aussi importantes que le sport. Une fois à la retraite, le champion olympique aura des diplômes et donc des belles perspectives.
En partant aux États-Unis, Léon Marchand a non seulement trouvé le meilleur entraineur du monde, mais il va en plus décrocher des diplômes importants pour l’après-carrière. Un choix judicieux, mais qui froisse un peu Alain Bernard.
