Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Spectateur de la finale du tournoi olympique de basket à Paris, Draymond Green a dès lors également assisté à la remise des médailles. Il l’a d’ailleurs évoquée dernièrement en réagissant à la joie affichée par certains joueurs serbes et français.
À n’en pas douter, il n’aurait pas craché sur un nouvel été passé à représenter les États-Unis. Draymond Green n’a toutefois pas eu droit à cet honneur, lui qui restait pourtant sur deux campagnes olympiques conclues par un sacre avec Team USA. Compte tenu des prestigieuses candidatures dont il disposait pour son secteur intérieur, Steve Kerr a toutefois préféré le laisser sur le côté à l’approche des JO de Paris.
Un choix que le sélectionneur américain n’a pas eu à regretter, puisque son équipe a conservé son titre malgré des demi-finale et finale très disputées. Son big man aux Warriors n’a quant à lui pas raté une miette de ce triomphe, puisqu’il s’est rendu en France pour assister à l’affiche contre les Bleus. Sa présence dans les tribunes de Bercy lui a d’ailleurs permis de tirer plusieurs constats.
Draymond Green cible la différence entre Team USA et la concurrence
Mieux placé que quiconque pour vivre le nouvel avénement des États-Unis sur la planète basket, Green n’a en outre pas échappé au festival Stephen Curry qu’il a commenté sans retenue. Il a également pu observer la remise des médailles qui a suivi, dont quelques détails ont retenu son attention. Invité à revenir sur son costume de simple spectateur par Sloane Knows, il s’est récemment épanché sur le sujet :
Draymond Green : Il y avait une grosse différence pour moi, étant donné que je n’avais pas la pression de devoir gagner. Quand vous êtes Team USA, tout le monde s’attend à ce que vous remportiez la médaille d’or. Et c’est dingue parce que j’ai vu que les athlètes des autres pays ont célébré leurs médailles de bronze et d’argent, mais nous, si on finit avec une médaille d’argent, on ne peut plus rentrer aux États-Unis !
Du coup, le fait de ne pas avoir cette pression sur les épaules, c’était sympa !
Si Victor Wembanyama a terminé la compétition en larmes, frustré de ne pas l’avoir remportée, plusieurs joueurs de l’équipe de France se sont montrés heureux de recevoir leur médaille d’argent. Sans parler des Serbes, qui avaient semble-t-il bien arrosé leur médaille de bronze au préalable.
Présent à quelques mètres de la cérémonie, Draymond a donc noté cette joie ambiante et considère que les Américains n’auraient pas pu adopter un tel comportement à la place de leurs concurrents. La preuve selon lui de l’écart qui sépare encore les États-Unis des autres pays de basket. Attention dès lors au potentiel immense échec qui pourrait attendre Team USA à domicile, lors des Jeux 2028 de Los Angeles.
Pour Draymond Green, le bonheur affiché par Français et Serbes sur les 2ème et 3ème marches du podium olympique ne serait pas acceptable de la part des Américains. Le résultat d’une pression populaire sans doute dure à vivre pour les joueurs de Team USA.