Par Rédaction | Sport
Aux manettes de l’organisation de ces Jeux Olympiques 2024 qui ont constitué un grand succès, Tony Estanguet savait qu’il marchait sur des oeufs avec la présence de 32 athlètes russes et biélorusses sous bannière neutre, eux qui ont été interdits de représenter leur pays. De quoi créer des complications au village olympique ? Anzhela Bladtceva, gymnaste native de Saint-Pétersbourg, a répondu.
En dépit des doutes et des critiques, impossible de le nier : les Jeux Olympiques de Paris ont constitué un franc succès. Cette réussite, elle appartient évidemment à tous ceux qui ont oeuvré pour la rendre possible, et notamment à Tony Estanguet, président du comité d’organisation de ces Olympiades. Impeccable de A à Z, l’ancien kayakiste savoure… même si tout n’a pas toujours été simple à gérer.
Parmi les polémiques et les problèmes épineux qui ont jonché sa route, force est de constater que le cas des athlètes russes et biélorusses posait problème. Voilà en effet plusieurs compétitions que les sportifs issus de ces deux pays sont soit bannis, soit interdits de porter haut les couleurs de leur drapeau en raison d’affaires de dopage et de géopolitique. Et à Paris, les choses sont allées encore plus loin.
Une athlète évoque l’accueil du village olympique pour les Russes
En effet, s’ils avaient pu concourir sous la bannière du « Comité Olympique de Russie » à Tokyo, les athlètes issus du pays de Vladimir Poutine ont cette fois-ci eu droit à une appellation encore plus distante de leurs racines : « Athlètes Individuels Neutres ».
Cette décision motivée par la situation particulièrement tendue autour de la Russie a placé les sportifs concernés dans une situation peu confortable, puisque 32 d’entre eux étaient présents à Paris sous la bannière de la Russie et de la Biélorussie. Alors de mauvaises répercussions ont-elles eu lieu au village ? Fort heureusement, la réponse est non.
Dans des propos relayés par Reuters, la gymnaste russe Anzhela Bladtceva a fait savoir qu’aucun accueil hostile n’avait été réservé par quelque athlète que ce soit au sein du village olympique, véritable sanctuaire de fraternité et de sportivité :
Personne dans le village olympique ne nous a dit quelque chose de mal, personne n’a été contre nous. Tout le monde était content que nous soyons là, même si nous n’étions que 15 athlètes russes. Et de toutes façons, même si je m’énervais, on ne permettrait pas d’avoir notre drapeau dans tous les cas.
Une situation bien délicate à gérer pour les concernés et les concernées qui, fort heureusement, ont fait le job sans créer de polémique et de marasme. De quoi faire pousser un ouf de soulagement à Tony Estanguet.
En dépit du choix délibéré de l’organisation des JO de marginaliser les athlètes russes et biélorusses, aucun conséquence néfaste n’a été à déplorer au sein du village olympique. À l’évidence, la fraternité sportive et le plaisir de partager ce moment unique ont pris le dessus sur toute potentiellement véhémence politique ou géopolitique. Et en l’occurrence, dans ce contexte, c’est bien mieux ainsi.