À contre-courant, Raymond Domenech (72 ans) sans pitié sur Zinédine Zidane : « Lui ? C’est un…

Raymond Domenech et Zinedine Zidane
Public Sénat (DR) / SKWEEK (DR)

Par Rédaction | Sport

Personnalité parmi les plus populaires en France, Zinédine Zidane a accédé au statut de quasi-divinité dans l’Hexagone un soir de juillet 1998, lorsque ses deux coups de tête ont propulsé les Bleus vers leur première coupe du monde. Pour autant, Raymond Domenech refuse de s’exonérer de critiques envers le meneur de jeu, bien au contraire. Et il n’a pas mâché ses mots.

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À la tête de l’équipe de France entre 2004 et 2010, Raymond Domenech a tout connu ou presque. Le bonheur d’une campagne 2006 qui a presque consacré les tricolores, et le naufrage de Knysna, où son leadership, si tant est qu’il existait encore, s’est totalement effondré dans ce qui reste l’un des épisodes les plus traumatisants du sport français. Mais ce que le Lyonnais n’a jamais perdu, c’est son franc-parler.

Raymond Domenech critique vis-à-vis de Zinédine Zidane

Pas forcément proche de Zinédine Zidane, qui fut son capitaine en 2006, Domenech avait été interrogé par « Le Monde » en 2016, lorsque le natif de la Castellane avait signé ses grands débuts en tant qu’entraîneur. Et à cette occasion, il avait livré son véritable ressenti, affirmant notamment que « Zizou » n’était « pas un gentil mec » :

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Zidane incarne le talent, la créativité, il était capable de faire sur un terrain ce que les autres ne savaient pas faire. Et il a en plus cette capacité à ne pas parler beaucoup. Quand il a commencé à faire de la télé son sponsor lui a d’ailleurs demandé d’arrêter. Ça lui donne cette part de mystère qui entoure les stars. Zidane, lui, c’est un mythe.

Mais ce n’est pas une star lisse, ce n’est pas un gentil mec. Il est capable de tout, et c’est ce qui en fait un dieu humain.



Vous l’aurez compris : Domenech en veut encore à « Zizou » pour son fameux coup de tête en finale de la coupe du monde 2006, qui a été bien trop vite oublié par les Français selon lui :

Pardonner ? Mais personne n’a eu besoin de lui pardonner car on ne l’a même pas accusé. Quand on est rentrés à Paris après la finale de Berlin on a été reçus à l’Elysée par le président de la République avec la Légion d’honneur ! L’épisode du coup de boule fait partie du mythe. Ça en a fait un dieu humain. Un mec qui met un coup de tête à un type qui l’a insulté, il n’y a pas plus humain.

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Les gens n’ont vu qu’un joueur dans cette histoire, mais personne n’a jamais pensé à ce que Thuram, Henry, Vieira, Malouda ou Sagnol avaient pu ressentir. Lui avait fait un mauvais geste et les autres avaient perdu la finale de la Coupe du monde. Comme tout mythe, il bénéficie d’une forme d’immunité.

De son côté, et fidèle à lui-même, Zidane n’avait pas souhaité alimenter la polémique lors d’une conférence de presse peu après, se contentant d’une réponse laconique :

Qu’est-ce que je peux répondre? Il a son opinion et la défend. Il me connait très bien. Il sait ce que je pense de lui et je ne vais pas commenter davantage. Le plus important est de se concentrer sur la partie.

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Vous l’aurez compris : Raymond Domenech ne souscrit pas vraiment à la perception populaire de Zinédine Zidane, souvent érigé en héros alors qu’il regorge de failles d’après son ancien sélectionneur. Un avis assumé, de la part de celui qui est encore marqué d’être passé si proche d’une coupe du monde – oubliant peut-être un peu vite le rôle joué par « Zizou » pour amener ses troupes en finale…

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